La direction générale des Douanes à Paris indique que « 1 % des 150 000 déclarants de récolte ont signalé des rendements supérieurs à 200 hl/ha l'an dernier ». Ces viticulteurs ont du souci à se faire.
Début septembre, les Douanes et les Fraudes ont annoncé qu'elles allaient contrôler bon nombre d'entre eux. Avant cela, elles ont obtenu l'assurance des principales organisations professionnelles qu'elles ne voleraient pas au secours des tricheurs.
Presque toutes les déclarations excessives se trouvent dans les Charentes. Là des viticulteurs ont reporté leurs excédents de vins aptes à produire du cognac sur des parcelles sans indication géographique, leur faisant artificiellement produire d'énormes rendements. Les records atteindraient 1 500 hl/ha.
L'administration embauche
Fin septembre, lors d'un conseil de bassin de la région, l'administration annonçait aux viticulteurs qu'elle avait commencé les contrôles et recruté des vacataires dans ce but. Ses agents visent en priorité les exploitants qui ont déclaré de gros volumes au-delà de 200 hl/ha. Ils recherchent les preuves que ces vins ont fait l'objet de transferts. « C'est très difficile à établir, avoue la direction générale des Douanes. Nous contrôlons toutes les obligations : le respect des règles d'enrichissement, la tenue des registres, les DRM, etc. Ce sera l'occasion de faire un état de lieux des pratiques. »
Les auteurs de fausses déclarations risquent une pénalité calculée « au regard du volume et de la valeur des vins concernés ». L'administration a promis de dresser le bilan de ces contrôles pour le début de l'année prochaine.