Malgré la réforme de l'Anda, cette année, l'ITV bénéficiera du même budget qu'en 2002.
Le 20 décembre, à l'appel de leurs syndicats, 90 % des salariés de l'ITV faisaient grève. Ce jour était aussi celui, prévu de longue date, d'une visite du centre de Beaune par le directeur du cabinet du ministre de l'Agriculture. Les syndicats ne pouvaient pas choisir de meilleur moment. Ils redoutaient une baisse du budget de l'Institut, à la suite du remplacement de l'Anda (Agence nationale de développement agricole) par l'Adar (Agence de développement agricole et rural), qui s'accompagne de la disparition des taxes parafiscales. L'Adar sera financée par un prélèvement sur le chiffre d'affaires des exploitations. L'opération devrait se solder par une réduction de 16 % des prélèvements opérés sur l'ensemble des filières agricoles. Salariés et direction de l'ITV redoutaient qu'elle se traduise par une baisse de leurs ressources. Il n'en sera rien, du moins en 2003. Le directeur du cabinet a promis, lors de sa visite, que le ministère verserait des fonds exceptionnels pour maintenir le budget des instituts techniques.
En 2002, celui de l'ITV s'était élevé à 8,4 Meuros, dont un peu plus de 6 Meuros en provenance de l'Anda. Pour assurer l'avenir, la direction de l'ITV a engagé des discussions avec les négociants et les coopératives afin qu'ils participent, tout comme les exploitants agricoles, au financement de l'Institut. Les modalités restent à trouver. Si les négociations aboutissaient, elles permettraient d'éviter l'instau- ration d'une injustice au détriment des particuliers, qui embouteillent et vendent leur récolte et réalisent, de ce fait, un chiffre d'affaires élevé par rapport à leur production.