Vitimap fait parler la vigne

Ce logiciel assure la gestion foncière et culturale de l'exploitation. Son module Vitijournalier en fait un outil de traçabilité au vignoble.

Vitimap est le logiciel proposé aux caves particulières par CDER Informatique. On peut y ajouter plusieurs modules qui assurent une traçabilité plus ou moins étendue. Cette volonté de procéder graduellement fait partie de la politique commerciale de l'éditeur. L'objectif affiché est de permettre aux vignerons de se familiariser avec chaque nouvelle étape de la démarche de traçabilité, au lieu de livrer un instrument ' tout d'un bloc ' difficile à appréhender. Il est vrai que chaque module étant très complet, l'utilisateur de Vitimap peut se retrouver un peu perdu face à l'étendue des possibilités...
Dans Vitimap, sont consignées les données techniques (encépagement, date de plantation...) et juridiques (mode de faire-valoir, propriétaire...) relatives aux parcelles exploitées. Lorsqu'on y ajoute son module Vitijournalier, on peut consigner les différentes interventions et observations faites au vignoble. La manière la plus simple de saisir ces informations consiste à entrer dans les parcelles correspondantes au travers du plan affiché à l'écran. Pour davantage de précisions, ce plan est réalisé dans un repère cartographique normalisé, obtenu par digitalisation, via un relevé GPS, ou à partir du fichier DXF des géomètres. Avec ce système, les coordonnées géographiques en longitude et en latitude d'un point désigné avec la souris s'affichent à l'écran.
Le vigneron dresse sa carte culturale en précisant, pour chaque parcelle, le type de plantation.
Pour faciliter cette tâche, CDER a mis au point son propre système d'information géographique (SIG). Avec ce dernier, l'utilisateur peut distinguer, à l'intérieur d'une même parcelle cadastrale, la partie en chardonnay de celle en pinot noir. Pour se repérer dans le plan affiché à l'écran, il place des bornes de délimitation, comme sur un terrain. Puis il se sert de l'icône ciseau pour isoler l'unité culturale.

Reste à rentrer les interventions ou observations relatives à chaque unité. En plus de celles qui sont standard - préinscrites dans le logiciel -, l'utilisateur peut intégrer des ' variables personnalisées '. Par exemple, pour suivre un jaunissement inexpliqué, il peut créer la variable du même nom et lui attribuer différents niveaux de gravité (faible, moyen, fort). Il pourra ensuite croiser toutes les informations entre les traitements réalisés et ce jaunissement.
On peut aussi garder en mémoire le lien entre une intervention et une observation. Par exemple, on note les traitements appliqués aux parcelles subissant une attaque de mildiou de 10 %. En fin de campagne, on pourra distinguer les traitements réalisés préventivement de ceux appliqués curativement. L'éventail des possibilités est large et constitue l'un des atouts majeurs du logiciel.
Qui peut le plus peut le moins : Vitimap et Vitijournalier remplissent les fonctions de base de tout logiciel de traçabilité. Ils retracent l'historique des traitements et calculent des prix de revient. Comme les possibilités de requête sont fonction des données enregistrées directement sur le PC ou importées à partir d'un PDA (Palm ou pocket PC), il est fondamental d'en faciliter la saisie. L'éditeur s'y est attaché en créant de nombreux raccourcis de saisie.
Le logiciel couvre aussi les informations relatives au droit applicables à telle ou telle parcelle. L'accès aux renseignements juridiques se fait d'un simple clic. La fiche d'identité détaille le statut, la référence de l'acte de propriété ou du bail...
Pour faciliter le travail fastidieux de saisie des données, on peut configurer le double clic de la souris. Ainsi, d'un simple geste, on peut, au choix, avoir un accès direct à la fiche d'identité de la parcelle, à la saisie d'intervention, au plan d'arrachage...