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Tarifs, comptabilité ou salaires, tous vos postes sont concernés

La vigne - n°121 - mai 2001 - page 0

L'introduction de la nouvelle monnaie demande des adaptations à tous les niveaux de votre entreprise. Pour négocier ce virage en douceur, il est indispensable d'engager la réflexion au plus vite, en particulier en ce qui concerne les tarifs.

Un jurançon moelleux à 12,19 euros la bouteille : cher ou pas cher ? 187,51 euros les 1 000 bouchons 49 × 24 mm catégorie 1 re : cher ou pas cher ? Cette question se posera certainement à tous propos pendant l'année 2002. En effet, le passage à l'euro va nous demander un effort d'adaptation, chacun devant petit à petit recréer son référentiel de prix. Les prévisionnistes redoutent d'ailleurs un ralentissement de la consommation pendant le premier trimestre 2002, le temps pour chacun de retrouver des repères. Seuls les biens de première nécessité devraient échapper à cette bouderie passagère. Certes, le double affichage sera obligatoire pendant la période de transition, du 1 er janvier au 17 février 2002, et les convertisseurs seront dans toutes les poches. ' Cela va nous aider mais ne fera, en réalité, que reculer le problème, explique un banquier. Car, de cette manière, nous continuons de nous référer à notre système de valeur en francs. ' Les instances européennes demandent d'ailleurs que ce double affichage ne s'installe pas dans la durée. Les professionnels du vin auront, comme l'ensemble des citoyens des pays de la zone euro, des efforts à faire dans leur vie quotidienne. Mais ils doivent en plus préparer leur entreprise à ce changement. La première tâche est de recenser les postes touchés et de hiérarchiser les actions à entreprendre. L'une des premières réflexions à lancer concerne la politique tarifaire. En effet, une simple conversion des prix en euros risque de donner des montants peu significatifs avec deux chiffres après la virgule. Il faut également s'interroger sur les futurs seuils psychologiques. Autre problème dans le cas d'une gamme de plusieurs vins séparés par quelques francs : la différence de prix entre les cuvées est peut-être significative en francs, elle ne le sera pas forcément en euros. En effet, 5 F d'écart deviennent 0,76 euros. Les clients feront-ils la différence ? Des ajustements seront nécessaires pour retrouver des prix et des écarts significatifs. Les conseillers de gestion préconisent des adaptations en francs dès cette année à l'occasion du prochain changement de tarif. En effet, toute modification des prix à la hausse - si légère soit-elle - dans le premier trimestre 2002 risque d'être mal perçue par les clients. Les associations de consommateurs ont déjà lancé des campagnes de sensibilisation contre les risques d'inflation des prix à l'occasion du passage à l'euro. Une fois le nouveau tarif mis en place, il reste à bâtir l'argumentaire commercial pour justifier la hausse de tel vin ou la baisse de tel autre. De l'avis général, la stratégie commerciale demeure le point le plus délicat du passage à l'euro. Cependant, il existe bien d'autres implications du changement d'unité monétaire qui demandent des adaptations. Le matériel informatique et les logiciels sont-ils compatibles ? Quand basculer la comptabilité ? La conversion du capital social de la société se fait-elle automatiquement ? Autant de questions auxquelles nous apportons des éléments de réponse dans les pages qui suivent.

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