La réforme de l'OIV est un point positif pour l'organisation de la concurrence mondiale

'Engagée en 1997, la révision des missions et des moyens de l'OIV, définis lors de sa création en 1924, a abouti à un nouvel accord le 3 avril, adopté à l'unanimité. Le rôle de l'OIV est recentré en tant ' qu'organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique de compétence reconnue dans le domaine de la vigne, du vin, des boissons à base de vin, des raisins de table, des raisins secs et autres produits de la vigne '. Depuis une quinzaine d'années, l'OIV avait dérapé vers un rôle plus politique, un peu malgré lui car l'OMC n'existait pas. Les experts scientifiques donnaient un avis sur des sujets comme certaines pratiques oenologiques, pas toujours suivies par les représentants politiques des pays membres. Cela pouvait nuire à la rigueur du travail.Deuxième point de la réforme, l'OIV assistera les autres organisations internationales comme le Codex Alimentarius, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), au sein desquelles il a déjà le statut d'observateur, l'OMC, l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les accords internationaux de Marrakech, tels que l'accord sanitaire et phytosanitaire (SPS) et l'accord sur les obstacles techniques au commerce (OTC), spécifient, en effet, que ces organisations doivent s'appuyer sur d'autres, scientifiques et techniques, aux compétences reconnues. Enfin, sauf pour le budget, les décisions seront prises par consensus ou par vote sur la base d'une voix par pays. La critique consistant à dire que les pays d'Europe imposaient leurs points de vue à ceux du Nouveau Monde, à l'origine du retrait des Etats-Unis, ne sera dès lors plus fondée. Concernant la forme, le terme ' office ' est remplacé par celui ' d'organisation '. Pour ce qui est de l'accord d'Adélaïde, il relève d'une logique purement commerciale. Il permettra ainsi aux opérateurs d'être plus compétitifs sur les marchés d'importation américains et canadiens.