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archiveXML - 1999

Bien préparer l'OMC

La vigne - n°101 - juillet 1999 - page 0

A peine sortis des négociations de l'OCM, nous rentrons dans celles de l'OMC. C'est la mondialisation.

On ne sait pas encore grand-chose sur les futures négociations de l'OMC (organisation mondiale du commerce), sauf qu'elles débuteront à Seattle (Etats-Unis) en novembre. Cependant, les caves coopératives françaises ont fait de la mondialisation, le thème central de leur congrès, à Perpignan du 21 au 23 juin. Quatre vignerons français sur dix travaillent pour l'exportation. ' La profession n'est pas consciente des enjeux ' attaque Joël Castany, responsable de ces questions à la CCVF. Les négociations de l'OCM (organisation commune de marché) européenne préparaient celles de l'OMC. On va vers une ouverture accrue des marchés. La planète viticole existe. Notre grand marché solvable est l'Europe, l'Asie est incertaine et les Etats-Unis ne seront plus un eldorado. Vu nos coûts et nos conditions de production, mener une compétition pure est une illusion. Nos vins ne résisteront que par leur forte valeur ajoutée. 'Ce round de négociations, qui fait suite aux accords du Gatt signés à Marrakech en 1994, touchera de multiples domaines : agriculture, investissements, environnement... C'est la Commission qui négociera pour l'Union et non les Etats membres. Sur le plan viticole, quatre points sont sensibles. D'abord les règles d'origine : le débat fut vif lors de l'OCM, il pourrait rebondir avec l'OMC. La France souhaite que l'origine d'un vin soit déterminée par le lieu de production des raisins. Ensuite, la protection des indications géographiques. Marrackech prévoyait la mise en place d'un système multilatéral pour les enregistrer. Rien n'est avancé. Or, la France est demandeuse. Autre point : les normes réglementaires et sanitaires. Définies sur le plan mondial, elles s'imposent à tous. Or, l'OIV (Office international de la vigne et du vin) n'est pas reconnu mondialement comme organisme normatif, le vin est alors traité au sein d'instances plus globales... et donc moins spécialisées. Dernier dossier : les accords bilatéraux. Une fois qu'on a lâché du lest, c'est autant de ' portes ouvertes ' pouvant fragiliser les positions de l'Union européenne, notamment vis-à-vis des pays anglo-saxons.

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