Publié le jeudi 06 septembre 2012 - 17h14
- 6 % à fin juin 2012 : c’est le recul enregistré par le cumul sur onze mois des sorties de vin en vrac des chais des producteurs de la vallée du Rhône.
« Le marché a été très actif en début de campagne, indique Jean-Louis Lignelet, directeur commercial de la coopérative La Suzienne, dans la Drôme. Les stocks se trouvaient à un niveau relativement bas. La récolte 2011, plus généreuse que la précédente, était donc attendue. » Le coup d’arrêt est intervenu au second semestre.
« Le négoce retire de plus en plus tardivement les vins, soupire un directeur de cave du Vaucluse. Autrefois, il réalisait les enlèvements fin mars début avril. Aujourd’hui, c’est trois mois plus tard. » Dans ce contexte, si la générosité du cru 2011 a dopé les ventes en début de campagne, le surplus a peiné, par la suite, à s’écouler.
Conjoncture économique défavorable
D’autant qu’en 2012, la conjoncture économique défavorable a freiné la consommation des ménages français. « Les distributeurs tricolores vendent moins et déstockent, expose Brice Eymard, responsable du service économique d’Inter-Rhône. D’après les informations collectées dans le vignoble, ils recommandent de manière très aléatoire, petits volumes par petits volumes. »
Ce comportement se répercute sur les stocks des caves qui les fournissent en direct ou par l’intermédiaire des négociants. « Ces derniers enlèvent les vins au coup par coup, en fonction des demandes », reprend le directeur de la coopérative vauclusienne.
Ces retards dans les enlèvements décalent les paiements des caves coopératives. « Pour autant, nous continuons à régler nos coopérateurs, poursuit-il. Ceci impacte notre trésorerie. » Heureusement, les banques jouent les tampons. Pourvu que ça dure…
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C. Sa.
Lundi 12 avril 2010
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