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Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. © M. COISNE / GFA
Stéphane Le Foll ne s'est pas avoué vaincu. Fin décembre, le Conseil d'État a annulé les Certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP). Mais le ministre de l'Agriculture a tout fait pour les rétablir. « J'y tiens. C'est un outil qui responsabilise tout le monde, a-t-il insisté lors d'un point presse, le 30 janvier. Je ne partirai pas sans que cet outil soit acté. »
Pour arriver à ses fins, Stéphane Le Foll a réintroduit son dispositif dans la loi de lutte contre l'accaparement des terres agricoles, portée par Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle. Une loi votée par les députés le 18 janvier, en première lecture.
Les sénateurs devaient examiner le texte le 7 février, sachant que la commission des affaires économiques du Sénat avait supprimé l'article sur les pénalités pour les distributeurs qui ne rempliraient pas leurs objectifs. Si les sénateurs et les députés se mettent d'accord, l'expérimentation des CEPP entamée en juillet dernier se poursuivra. À ce jour, une vingtaine de fiches actions ont d'ores et déjà été validées et une cinquantaine est en cours d'examen.
Baisse des ventes des produits phyto
C'est une première. Les ventes de produits phyto (exprimé en nodu, c'est-à-dire le nombre de doses) ont reculé de 2,7 % entre 2014 et 2015. Toutefois, la moyenne triennale augmente de 4,2 % entre 2012-2014 et 2013-2015. Les fermes du réseau Dephy obtiennent de bons résultats. En viticulture, leur IFT a baissé de 12 % entre le moment où elles sont entrées dans le réseau et les années 2013-2015.
