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archiveXML - 2004

Anjou : l'expression, ça coûte cher

La vigne - n°151 - février 2004 - page 0

D'après le Groupement départemental de développement viticole (GDDV) de l'Anjou, les vins d'expression des appellations génériques sont rarement rentables, car on n'intègre pas au prix de vente les investissements marketing nécessaires.

Le 27 janvier, le GDDV de l'Anjou a réuni de très nombreux viticulteurs sur le thème : ' Du sol au verre : ça se gère '. Qu'est-ce que cela coûte et rapporte de produire un vin standard ou un vin d'expression (haut de gamme) ? Telle était la question abordée.
En cas de vente en vrac, seuls les vins standard dégagent de la marge dans les appellations génériques (Anjou et Saumur rouges, blancs et rosés). Même chose lorsqu'on vend en grande distribution. Ces résultats, qui encouragent peu à faire des vins haut de gamme, en dehors des crus (saumur-champigny, anjou-villages), sont assez logiques, car ces vins sont plutôt destinés à des marchés de niche.
Le GDDV a fait les mêmes comptes pour la vente directe en bouteilles. Là, les coûts de commercialisation prennent une importance considérable. Ils sont nettement plus élevés pour un vin original (30 à 100 % du coût de production) que pour un vin standard (10 à 50 %). Comme ils ne sont pas répercutés sur les tarifs, les marges sont, là aussi, très insuffisantes. Il faudrait donc intégrer, au prix de vente, le lourd investissement en marketing qui permet de trouver la clientèle d'un vin supérieur au standard de son appellation.

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