Nous avons fixé nos priorités et notre stratégie pour les dix années à venir , déclare Emmanuel Drion, délégué général d'Inter-Rhône.
'Dans un contexte de surproduction structurelle, il faut savoir anticiper ', fait valoir Emmanuel Drion, délégué général d'Inter-Rhône. Pendant un an, trois cents professionnels (producteurs, négociants, experts extérieurs...), réunis au sein d'une vingtaine de groupes de travail, s'y sont attelés. Ils ont défini dix enjeux et quarante-cinq actions dans un programme baptisé ' Côtes du Rhône génération future '. L'une de ces actions a déjà été mise en oeuvre. Il s'agit de la segmentation fruité-corsé.
Au-delà, l'amélioration qualitative des vins s'inscrit comme l'une des principales priorités. Le programme présente plusieurs pistes pour y parvenir, dont certaines rappellent les mesures préconisées dans le rapport Berthomeau. Les Côtes du Rhône vont renforcer leurs programmes de recherche ; améliorer les contrôles à la production ; spécialiser les parcelles au sein des exploitations mixtes ; renforcer le contrôle des rendements ; intensifier le suivi en aval de la qualité ; mettre en oeuvre la traçabilité ; généraliser le paiement à la qualité dans les caves coopératives.
Le renforcement des partenariats entre l'amont et l'aval fait aussi partie des priorités. L'interprofession a d'ailleurs établi, il y a quelques mois, un modèle de charte d'approvisionnement triennal. Le programme met aussi l'accent sur la nécessité de communiquer davantage à l'export, seul débouché où la progression demeure envisageable.
' Nos investissements représentent 30 % du chiffre d'affaires de l'appellation, ils doivent atteindre les 40 % ', précise Emmanuel Drion.
En France, les CHR (cafés, hôtels, restaurants) où l'appellation a encore des places à prendre constituent la priorité en matière de communication. Dans ce domaine, les professionnels veulent miser sur le tourisme viticole.