Les comptages microbiologiques classiques dénombrent les cellules dites cultivables, c'est-à-dire adaptées aux conditions de culture en laboratoire. Dans ses travaux, Vincent Millet a recouru au dénombrement par épifluorescence. Cette méthode consiste à utiliser des substrats qui deviennent fluorescents quand ils sont utilisés par le micro-organisme : les cellules qui deviennent fluorescentes sont donc des cellules viables.
Alors que la culture des bactéries pour dénombrer les colonies est relativement longue (cinq jours pour les bactéries acétiques, dix à quinze jours pour les bactéries lactiques), l'épifluorescence permet de déterminer le nombre de cellules vivantes de façon immédiate. Elle donne une idée plus précise des populations susceptibles de se développer en conditions favorables, de façon spécifique si le substrat est choisi convenablement.