Un long processus de réflexion

Les propositions développées ici ont été présentées au nouveau ministre de l'Agriculture, le savoyard Hervé Gaymard, le 1 er juillet. Elles sont le résultat d'un processus entamé il y a plus d'un an et qui est loin d'être terminé. En effet, c'était l'ancien ministre Jean Glavany qui avait demandé à Jacques Berthomeau, contrôleur général des offices, un rapport sur les enjeux de la viticulture française. Ce travail (80 pages) était rendu le 31 juillet 2001. Par la suite, un groupe stratégique, toujours animé par Jacques Berthomeau (1) fut chargé d'aller plus loin dans les propositions : c'est la note d'orientation stratégique (10 pages) présentée ici. Début juillet, le ministre de l'Agriculture a demandé à l'Onivins, en liaison avec l'Inao, ' d'organiser la discussion sur ce rapport et de remettre les conclusions en novembre '. ' Cette note d'orientation doit être présentée aux responsables professionnels dans une enceinte ayant une légitimité. On verra ce qui est décidé pour déboucher sur des modifications réglementaires ', explique un proche du dossier. En conclusion de la note, on lit également que le groupe stratégique est disposé ' à rédiger un document plus complet, un plan stratégique global '. Nous sommes donc encore loin des décisions concrètes ! Sachant, par ailleurs, que la période électorale a mis ce dossier entre parenthèses pendant plusieurs mois.

(1) Le groupe stratégique comprend Pierre Aguilas (vigneron angevin), Jean-Marie Chadronnier (négociant bordelais), Pierre Mirc (président de coopérative dans l'Aude), Jean-Louis Piton (président d'union de caves coopératives dans le Lubéron), Robert Skalli (négociant dans le Midi) et Jean-Louis Vallet (groupe Carrefour). Ces personnes ont souvent des responsabilités nationales.