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Bayer étoffe sa gamme

La vigne - n°125 - octobre 2001 - page 0

Au cours d'une conférence intitulée Science et vigne, Bayer a présenté cinq nouveautés pour combattre autant de parasites de la vigne.

Et tout d'abord, le Flint. Cet antioïdium est homologué depuis le mois de juin. Sa matière active est une strobilurine, la trifloxystrobine. Bayer l'a achetée en octobre dernier à Novartis (aujourd'hui Syngenta). Les 24 et 25 septembre, il l'a présentée, avec ses autres nouveautés, à un public de distributeurs et de journalistes réunis à Montpellier. Le Flint agit préventivement contre l'oïdium et possède ' une certaine curativité '. La trifloxystrobine ne craint pas le lessivage. Selon Bayer, après une averse, elle conserve une bien meilleure activité contre l'oïdium sur feuilles que le krésoxim-méthyl (Stroby DF) ou l'azoxystrobine (Quadris).
La firme a exposé des résultats montrant qu'en cas de forte pression, son fongicide contrôle mieux l'oïdium sur les grappes que tous ses autres concurrents. A l'en croire, c'est la nouvelle référence. Un traitement coûtera autour de 140 F/ha. A ce prix-là, l'utilisateur contrôlera également le black-rot, le brenner et l'excoriose. Le Flint est déjà homologué contre la première de ces maladies et en attente d'homologation contre les deux autres. Il possède également une efficacité secondaire contre la pourriture grise.
Le Méthyleuparène se présente comme une autre référence. Cette fois, il ne s'agit pas de combattre l'oïdium, mais l'excoriose, exercice dans lequel il surclasse le mancozèbe. Le fongicide est inconnu des vignerons, mais utilisé depuis longtemps dans les vergers. Sa matière active est le tolylfluanide, un contact très voisin du dichlofluanide. Il s'appliquera deux fois : la première au débourrement, la seconde sept à dix jours plus tard ou, si la vigne pousse très vite, au stade trois à quatre feuilles. Selon des travaux en laboratoire, il agit contre tous les champignons de l'esca. Il reste à confirmer qu'au champ, il combat effectivement cette maladie.

Avec l'iprovalicarb, la firme s'attaque au mildiou. Cette fois, elle n'établira pas de nouveau standard d'efficacité mais se classera parmi les meilleures références. Sa matière active, également dénommée Melody, appartient à une nouvelle famille chimique sans résistance croisée avec toutes celles que nous connaissons déjà. Elle est légèrement systémique, mais comme cela ne suffit pas à protéger les organes nés après le traitement, nous la rangerons dans la catégorie des pénétrants très résistants au lessivage. Comme eux, les fongicides à base d'iprovalicarb s'emploient tous les dix à douze jours, cadence pouvant aller jusqu'à quatorze jours après la floraison. Ils seront au nombre de trois : l'oxychlorure de cuivre, du folpel, et du mancozèbe. Leur homologation est attendue pour le mois d'octobre. Ils coûteront 215 à 220 F/ha.
En 2003, apparaîtra un insecticide à base de méthoxyfenozide, substance mortelle pour l'eudémis, la cochylis, la pyrale et l'eulia, qui ne cause aucun préjudice aux auxiliaires. Elle donne ses meilleurs résultats appliquée au début des pontes mais peut s'utiliser jusqu'au stade tête noire. En 2004, elle sera suivie d'un acaricide, l'Envidor, à base de spirodiclofen. Ce dernier est efficace contre tous les stades des acariens rouges et jaunes, persiste cinq à six semaines, et ne nuit que faiblement aux typhlodromes. D'ici là, Bayer aura complété sa gamme d'une autre manière : par le rachat de l'agrochimie d'Aventis.

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