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archiveXML - 2001

Intervitis met l'analyse des vins à portée des chais

La vigne - n°122 - juin 2001 - page 0

Lors d'Intervitis, le principal salon viticole allemand, trois sociétés ont exposé des tests pour déterminer les sucres, les acides ou la teneur en azote des moûts ou des vins.

Difficile de faire plus simple que le Reflectoquant System de Merck. On trempe une languette dans un vin, puis on l'introduit dans un appareil de mesure. Immédiatement, il vous indique une valeur. Selon la languette utilisée, vous lisez le pH, la teneur en SO 2 libre, en SO 2 total, en sucres totaux, en glucose, l'acidité totale, les acides malique, lactique ou tartrique. Ces bandes de papier servent depuis longtemps pour l'analyse de l'eau. La firme allemande les adapte au vin et garantit des données précises à 5 % près. Au salon, elle annonçait 800 DM (2 700 F) pour le Réflectomètre et 110 DM (370 F) pour cinquante tests de l'acide lactique, les plus chers. Merck France précise que le Réflectomètre vaut 3 350 F du fait des frais d'importation.Leo Kuebler a présenté un prototype de son Vinoquant, qui dose le glucose, le fructose et le saccharose dans les moûts et les vins. Là encore, le mode opératoire est des plus simples : il suffit de plonger une sonde dans un échantillon pour avoir un résultat. L'appareil devrait être vendu autour de 1 500 DM (5 000 F). C. Schliessmann, de son côté, a exposé son Nitro-Genius-Test et son Utafix-Test. Le premier détermine la richesse des moûts en nutriments azotés. Le second indique le risque d'apparition du défaut de vieillissement prématuré qui frappe de nombreux vins allemands depuis que les vignes sont privées d'azote et envahies d'herbe. Dans la vinification des blancs, il faut compresser les coûts. Selon Romfil, c'est la raison pour laquelle la flottation détrône la centrifugation. Avec 19 000 DM (63 700 F), on acquiert son flottateur qui traite 120 hl/h. Comme tous les appareils de sa gamme RFS, il injecte de la gélatine et de l'azote (ou de l'air) dans les moûts. Puis il les envoie dans une cuve de débourbage, où les fines bulles de gaz remontent à la surface en quatre à cinq heures, entraînant le trouble sous forme d'une écume sale. Devant le succès de la flottation, Begerow a développé une enzyme (Sihazym Flot) et une gélatine (Siha Flotationsgelatin) spécifiques. S'agit-il d'une astuce de marketing ou de produits adaptés à cet usage ? Difficile à savoir. Car question marketing, Begerow sait y faire. Avant le salon, la firme avait annoncé dans toute la presse allemande la sortie d'un filtre sans rien en dévoiler. A Stuttgart, on découvrit que son Stepflow était une association de quatre filtres à cartouche : deux filtres dégrossissants et deux de finition. Lorsque la pression monte trop dans l'une des unités, l'automate la ferme, la décolmate, la rince, puis la remet en service. Entre temps, le vin continue de circuler dans les trois autres unités ; le Stepflow travaille 24 h sur 24. Le plus petit modèle (25 hl/h) coûte 65 000 Euros (426 000 F). La visite des halls viticoles fut moins surprenante. On découvrait beaucoup de machines inspirées d'idées françaises, comme le système de guidage automatique des rogneuses d'Ero. Une copie de Lagarde primé au Vinitech ? L'Allemand jurait que non. Au contraire du Français, il n'a besoin d'aucun aménagement du palissage. Il suffit que les fils soient reliés à la terre. Un émetteur y fait alors circuler un courant qui produit un champ magnétique le long duquel la rogneuse s'aligne.Les véritables avant-premières se trouvaient chez les firmes phytosanitaires. Bayer avait décoré son stand aux couleurs du Flint et du Melody multi. Le premier est la strobilurine antioïdium rachetée à Novartis. Le second est un antimildiou à base d'iprovalicarbe, appartenant à une nouvelle famille chimique issue de sa propre recherche. A quelques pas de là, DuPont venait prendre pied sur un marché où il n'était encore jamais intervenu directement. Il espérait séduire les vignerons allemands avec son Equation pro et son Stewart, un insecticide dont la filiale française espérait obtenir l'homologation en fin d'année dernière. Sa matière active est l'indoxacarbe. Il détruit la cochylis, l'eudémis, la pyrale et la cicadelle verte, tout en préservant les auxiliaires.

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