Belle reprise de Bergerac aux Pays-Bas

'Nos exportations vers les Pays-Bas ont touché le fond en 1998. A l'époque, nous avions rencontré l'ambassadeur de France en poste là-bas. Il nous a fait prendre conscience que nous ne profitions pas des liens privilégiés que ce pays entretient historiquement avec notre région. C'est à partir de ce moment que nous avons investi ce marché ', explique François de Saint-Exupéry, président du CIVRB (Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac). Les efforts entrepris ont tout de suite été récompensés par une belle progression des volumes exportés : 23 % entre 1998 et 1999, puis 83 % entre 1999 et 2000. Une reprise d'autant plus louable que, sur la même période, l'ensemble des vins français a reculé de 3 % et de 5,7 %.Aujourd'hui, les Pays-Bas sont le deuxième pays importateur de vins de Bergerac, derrière la Belgique. Ils représentent 28 % des volumes exportés et 25 % en valeur. Pour atteindre ces bons résultats, le CIVRB n'a pas lésiné sur les moyens : 500 millions de francs ont été investis en 1998-1999, puis en 1999-2000. ' C'est devenu notre plus gros budget à l'exportation ', note le président. Les choses ont été légèrement rééquilibrées pour l'actuelle campagne, puisque cette destination représente désormais 210 millions de francs, soit le même montant d'investissements que sur la Belgique. Petit pays de moins de 16 millions d'habitants, les Pays-Bas font partie des marchés porteurs. Concernant le vin, on observe une prédominance de la consommation à la maison, le soir, très souvent après le repas. Si la consommation de spiritueux régresse, celle de vins enregistre un développement constant depuis plusieurs années. Elle est passée d'à peine 2 l par habitant et par an au début des années soixante à 18,6 l en 1999. Ce niveau moyen de consommation est remarquable, s'agissant d'un pays non producteur et où quatre Néerlandais sur dix déclarent ne jamais consommer de vin.