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L'opportunité des emplois jeunes

La vigne - n°114 - octobre 2000 - page 0

Ils sont ingénieurs agro, oenologues, ils sont détenteurs de BTS viti-oeno ou tourisme... ils ont été recrutés dans le cadre des contrats emplois jeunes. Leur arrivée dans le secteur viti-vinicole a permis de répondre à l'émergence de nouvelles activités.

Avec un DESS ' connaissance et gestion des terroirs ' en poche, Marie-Line Berlengue a endossé, en août dernier, le poste d'' animateur vignoble qualité ' à la coopérative Le Cellier des Princes, à Courthézon (Vaucluse). Munie d'une licence en phyto-protection, Florence Robert assume un poste similaire à la cave de Beaumes-de-Venise, dans le même département, depuis février dernier. A 25 et 22 ans, elles font partie de la dizaine de salariés recrutés dans le cadre des emplois jeunes par le groupement d'employeurs Côtes du Rhône coopération service. Créé cette année par le syndicat général des côtes du Rhône, il met des emplois jeunes à disposition des caves de l'appellation.Pour l'instant, ce sont surtout les coopératives (dix-huit au total) qui ont fait appel à ce type de contrat, mais la formule reste ouverte aux caves particulières. ' Ces jeunes ont pour mission d'aider les unités de vinification à mieux valoriser leur potentiel de production, en particulier la sélection de la matière première. Les coo- pératives ont de nombreuses parcelles à gérer. Cela explique leur plus grand intérêt pour le dispositif ', indique-t-on au syndicat général. Dans tous les cas, l'accès aux emplois jeunes impose la mise en place d'un organisme à but non lucratif. En effet, du fait de leur appartenance au secteur marchand, les caves n'ont pas la possibilité de recruter directement ces fameux emplois jeunes, d'où la nécessité de passer par une association du type groupement d'employeurs. Les fédérations des caves coopératives du Vaucluse, du Gard et de la Drôme ont aussi mis au point leur groupement d'employeurs. Dans le Languedoc-Roussillon, ce sont les fédérations de caves coopératives qui assument le rôle d'employeurs. Une convention de mise à disposition avec les caves leur permet de disposer de contrats emplois jeunes. Dans l'Hérault, premier département à avoir utilisé ce dispositif dès avril 1998, vingt-quatre coopératives participent à la démarche. Au total, trente et un emplois ont été mis en place et dix-neuf sont encore attendus d'ici au début 2001. La fédération des caves de l'Aude annonce vingt-deux créations de poste depuis le mois d'avril. Les chambres d'agriculture ne sont pas en reste. Leur assemblée permanente (APCA) a recensé seize emplois de techniciens viticoles. Toutes activités confondues, le ministère de l'Agriculture estime à plus de deux cents les emplois jeunes créés dans des organismes ou des associations en rapport avec la viticulture. ' Les postes doivent correspondre à des besoins émergents ou non satisfaits ', indique Claire Roche, coordinatrice des emplois jeunes à la Fédération des caves de l'Hérault. Parmi ces besoins, la nécessité d'effectuer un meilleur suivi des relations avec l'amont s'est imposée. ' En période de vendanges, nous n'avons pas toujours le temps d'être présent sur le terrain. Un recrutement permet un contrôle et un suivi efficaces des parcelles et des raisins, fait remarquer Roland Flores, à la cave Le Cellier des Princes. Notre nouvelle recrue aura également en charge la communication des projets de la cave auprès des adhérents. ' Dans l'ensemble, l'accompagnement de l'amont concerne le suivi des parcelles, l'appui technique, l'information des adhérents, la sélection et la caractérisation des terroirs, mais aussi le développement de pratiques culturales respectueuses de l'environnement. Les profils diffèrent selon les besoins. Dans l'Aude et l'Hérault, deux volets supplémentaires ont ainsi donné lieu à des embauches. Il s'agit de la promotion des caves au travers du savoir-faire vigneron et de l'entretien des abords de la cave. En Charentes, la chambre d'agriculture a recruté un technicien qui intervient dans l'aide à la diversification du vignoble. La forme des contrats diffère selon les régions mais reste calquée sur l'aide de l'Etat prévue pour cinq ans. L'objectif est de pérenniser ces postes. ' Ils correspondent à des besoins réels pour les caves auxquelles elles auraient dû répondre à plus ou moins long terme, note Pascale Oriol, directrice de la fédération des caves coopératives de l'Aude. Le dispositif leur a permis de prendre une longueur d'avance. '

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