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Des arrêtés préfectoraux listent les communes concernées

La vigne - n°110 - mai 2000 - page 0

Le nombre des communes où la lutte est obligatoire augmente d'année en année. Après l'apparition de la flavescence dorée dans un département, il est normal que le périmètre concerné par l'obligation de traiter progresse dans un premier temps. En effet, lorsqu'un foyer ou un cep malade est découvert, le phytoplasme s'est déjà propagé, mais les vignes contaminées n'expriment pas tout de suite la maladie, ou ne sont pas repérées dès les premiers symptômes.En 2000, plus de 300 000 ha de vigne devraient être en lutte obligatoire: près de 200 000 ha en Languedoc-Roussillon, environ 40 000 ha en Gironde, 30 000 ha en Charentes, 7 000 ha en Dordogne... Heureusement, la flavescence dorée n'est pas présente sur une telle superficie. En effet, le périmètre de lutte englobe les communes contaminées, où parfois seulement un ou quelques pieds flavescents ont été découverts, et les communes limitrophes, encore indemnes, pour éviter l'extension de la maladie. Pour l'établir, une commission départementale se réunit une à deux fois par an. Elle rassemble l'administration et la profession, et donne son avis sur les modalités de lutte, avis généralement suivi par le préfet. Pour construire ce périmètre, les règles diffèrent selon les conditions, l'importance du foyer, les vents dominants... comme l'illustre Danièle Le Gall à l'antenne de Cognac de la Protection des végétaux (PV): 'Le périmètre à l'est de Saint-Même-lès-Carrières est plus important, car le foyer est grave et les vents dominants sont d'ouest.' Les réunions de la commission permettent de faire le point sur la situation afin d'étendre le périmètre si c'est nécessaire, ou de le maintenir si la maladie ne s'étend pas. Mais sans réelle volonté de la profession, la lutte obligatoire ne peut se mettre en place.Les Pyrénées-Atlantiques pourraient prendre un arrêté cette année, mais rien n'est encore certain au 9 mai. Dans le secteur de l'appellation Madiran, proche du Gers et des Hautes-Pyrénées, les professionnels souhaitent avoir une vision plus précise de la maladie avant de se décider. Ils ont demandé à la PV d'enquêter sur le terrain. En revanche, autour d'un autre foyer, sur Jurançon, les professionnels sont en désaccord sur la marche à suivre.Les tableaux ci-après donnent la liste des communes où la lutte est obligatoire cette année. Il distingue les arrêtés déjà signés de ceux encore à la signature (projet d'arrêté), mais dans ce cas, le périmètre de lutte ne devrait pas être modifié. Cependant, cette liste n'est peut-être pas exhaustive. A l'instar de ce qui se passe dans les Pyrénées-Atlantiques, dans certains départements, les professionnels ne savent pas, au 9 mai, si un arrêté sortira cette année. C'est le cas notamment du Tarn et du Tarn-et-Garonne.De plus, la lutte contre la flavescence dorée s'était déjà organisée avant que l'arrêté ministériel de 1994 ne la rende obligatoire sur l'ensemble du territoire national. Certains départements comme le Gers, en lutte depuis longtemps, n'ont pas jugé nécessaire de prendre un arrêté. 'Les vignerons sont très sensibilisés', explique Michel Jorieux, du syndicat du floc de Gascogne. Ils ont appris à vivre avec la maladie.

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