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Pénétrants, le renouvellement s'accélère

La vigne - n°109 - avril 2000 - page 0

Trois nouvelles matières actives pénétrantes sont toutes plus persistantes que le cymoxanil.

Le diméthomorphe est venu le premier chasser sur les terres des curzates. Mais ce pénétrant a connu un mauvais départ. Fin 1994, après deux campagnes d'utilisation, on découvrait des souches insensibles à son action. Dès lors, le spectre des résistances allait freiner son développement. Aujourd'hui, il semble terrassé. 'La surveillance de la résistance révèle dans tous les vignobles une forte prédominance des souches sensibles au diméthomorphe', lit-on dans la note nationale diffusée cette année par les services officiels. Nul doute que cette remarque lèvera des réticences à l'utilisation des fongicides qui le contiennent (Acrobat, Panthéos). Car ils ne manquent pas d'atouts. Ils possèdent une activité très complète. Ils sont préventifs, stoppent les incubations dans un délai à peine plus court que leurs concurrents apportant 120 g/ha de cymoxanil, et détruisent les fructifications.L'azoxystrobine (Quadris, Quadris duo) affiche des propriétés tout aussi larges. Cependant, son efficacité contre le mildiou en incubation reste discutée. Selon les services officiels, elle est inférieure à celle du cymoxanil. Selon Sopra, elle est équivalente. Cette matière active possède un large spectre alors que les fongicides à base de diméthomorphe sont au mieux autorisés contre le mildiou et le black-rot. Quadris et Quadris duo combattent cinq maladies et présentent une efficacité secondaire contre la pourriture grise, sans doute la plus élevée des antimildious.Avec la famoxadone, la plus récente des substances pénétrantes, on en revient à une action strictement préventive. Pour l'instant, elle n'entre que dans l'Equation pro, où le cymoxanil l'épaule à hauteur de 120 g/ha. Tout comme lui, elle ne se retrouve jamais dans les vins, ce qui n'est pas le cas du diméthomorphe, ni de l'azoxystrobine. Ceci ne manquera pas d'intéresser les producteurs auxquels la grande distribution impose l'absence de résidus.Face à toutes ces nouveautés, les antimildious associant du cymoxanil et un produit de contact (curzates) souffrent d'un handicap. La faible persistance du cymoxanil contraint les utilisateurs à resserrer les cadences de traitement dès que la pression de mildiou monte. Quand les risques sont exceptionnels, les services officiels préconisent d'intervenir tous les 6 à 8 jours. Cette règle s'applique notamment lorsque d'importantes pluies surviennent peu après un traitement et lessivent le produit de contact.Les nouveaux pénétrants sont tous plus durables. Avec eux, même par forte pression, on peut se contenter de renouveler un traitement 10 jours après le précédent. Ils offrent donc davantage de sécurité et permettent de mieux planifier la protection des vignes.

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