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Une affaire classée, la fertilisation raisonnée

La vigne - n°107 - février 2000 - page 0

L'ajustement de la fertilisation aux besoins de la vigne est devenu une pratique courante.

Sans faire de bruit, la fertilisation raisonnée est entrée dans les moeurs. Elle s'est imposée à l'abri de tout scandale de pollution des vins ou des nappes. Elle a fait son chemin plus rapidement que la protection raisonnée, parce qu'il est moins risqué de supprimer un apport d'engrais qu'un traitement. Les vignerons ont réduit leurs apports pour une seconde raison: les excès nuisent à la qualité de leurs vins. De multiples études ont montré qu'au-delà de 50 unités d'azote, les raisins sont dilués et sujets à la pourriture. Rares sont les domaines où l'on dépasse encore ce niveau. Et nombreux sont ceux qui n'épandent plus d'azote minéral. Pour vérifier que ce régime ne nuit pas à leurs vignes, ils surveillent la couleur du feuillage et le diamètre des bois de taille.Des feuilles trop jaunes en été et des bois des sarments trop chétifs après l'aoûtement indiquent un manque d'azote. L'appréciation de ces paramètres ne nécessite pas de compétence particulière. Cependant, elle n'est pas forcément suffisante. Un manque d'azote rend les moûts moins fermentescibles. Pour savoir s'il est bien la cause des arrêts de fermentation se produisant dans une cave, il faut recourir à des analyses.La nutrition azotée est la seule qui s'apprécie par des observations de terrain. L'évaluation de la nutrition potassique ou magnésienne nécessite des analyses de sols ou de pétiole. Si l'on en juge par l'évolution du volume d'activité des laboratoires, elles sont de plus en plus communes. Là encore, elles ont conduit à une réduction des apports car la qualité des vins était en jeu. S'il subsiste encore des excès, ils relèvent de la volonté nouvelle de stimuler l'activité biologique des sols. Elle conduit à pratiquer de généreux épandages de matières organiques, tout en oubliant qu'elles contiennent de l'azote qui, tôt ou tard, se libérera dans le sol.

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