ImprimerEn 1999, chaque hectare de vigne a reçu, en moyenne, un peu moins de huit antimildious, un record!
D'après les chiffres donnés par l'institut de sondage BVA, on peut estimer que cette année, en moyenne, chaque hectare de vigne en France a été traité un peu moins de huit fois à l'aide d'antimildious, ce qui constitue le record de la dernière décennie! 'La climatologie de la campagne écoulée a été placée dès le débourrement sous le signe de l'eau', explique Bruno de La Rocque, de la Protection des végétaux. Les contaminations primaires ont été précoces. Elles ont eu lieu dès le 15 avril dans le sud-est. En mai, le mildiou était visible sur feuilles, mais aussi sur grappes. Parfois, les contaminations primaires et les tout premiers repiquages se sont manifestés directement sur grappes. Traiter entre les pluies, fréquentes, n'a pas toujours été simple. Le mois de mai fut très humide. 'Il fallait savoir saisir le moment pour aller traiter', rapporte un conseiller. Certaines parcelles étaient difficilement praticables; des vignerons ont d'ailleurs eu recours à l'hélicoptère pour maintenir la couverture. En juin, les conseillers martelaient qu'il ne fallait pas relâcher les traitements. Ce mois-là, les symptômes ont explosé sur feuilles. A la faveur des pluies estivales, ce champignon est resté menaçant durant le mois d'août. Cependant, dans l'ensemble, les dérapages sont restés limités et les vignerons ont réussi à le maîtriser malgré une pression forte.