ImprimerLa tension a été vive en marge du sommet de l'OMC. Au final, c'est un échec politique.
Depuis plusieurs mois, la tension montait en prévision d'un nouveau round de négociations de l'OMC (Organisation mondiale du commerce), à Seattle (Etats-Unis). Cela n'a pas raté. Ce rendez-vous du 'capitalisme mondial' a cristallisé tout ce que le développement économique non maîtrisé - ou perçu comme tel - génère comme frustrations. 50 000 manifestants ont perturbé la tenue du sommet. 'Le monde n'est pas une marchandise' était l'un des slogans. Le maire de la ville a même instauré le couvre-feu... Sur le plan politique, c'est l'échec, d'autres parlent de fiasco. Les 135 pays réunis ne se sont accordés sur rien. L'agriculture est au coeur des tensions entre l'Europe, les Etats-Unis et le groupe de Cairns, qui regroupe une quinzaine de pays d'Amérique du Sud et d'Océanie plus l'Afrique du Sud. Les aides à l'exportation et les OGM sont dans le collimateur. Les négociations devraient reprendre en janvier à Genève sur des bases aujourd'hui incertaines. Ces événements ne sont pas une bonne nouvelle pour le vin. Tous les professionnels du secteur, et en premier lieu la France, ont réaffirmé leur souhait d'une plus grande ouverture mondiale des marchés. Ainsi, en prélude du sommet, la Fédération internationale des vins et spiritueux (FIVS), récemment fondée et dont le siège est à Paris, a arrêté une position écrite allant dans ce sens. Rappelons qu'elle compte 25 pays membres et qu'elle était invitée à Seattle en tant qu'ONG (Organisation non gouvernementale). Le texte comprend six points principaux : les mesures tarifaires et non tarifaires, la facilitation du commerce, la propriété intellectuelle, le règlement des conflits et les entraves aux services liés au commerce.