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Italie, le boom de la viticulture biologique

La vigne - n°104 - novembre 1999 - page 0

La culture biologique n'est pas une mode. Les produits qui en sont issus prennent une place croissante sur les marchés. La grande distribution italienne leur consacre chaque jour davantage d'espace, ainsi qu'aux produits issus de la lutte intégrée, constate Claudio Salaris, directeur du syndicat du Barolo et du Barbaresco (Alba, Piémont, au nord-ouest du pays). Maintenant, on n'utilise presque plus de produits phytosanitaires, seulement du soufre et du cuivre, parfois un produit de synthèse en floraison pour couvrir les risques. Depuis quelques années, on n'a plus de problèmes avec la pourriture et on pourrait dire que notre vin est biologique. La seule différence réside dans les contrôles que les producteurs doivent payer pour obtenir le label.Ces contrôles sont effectués par l'Associazione Italiana per l'Agricoltura Biologica (AIAB), basée à Bologne. Elle impose en particulier une limite maximale de 60 mg d'anhydride sulfureux par litre de vin rouge et de pétillant, 80 mg pour le blanc et le rosé, 120 mg pour les vins doux.7 000 viticulteurs sont affiliés à l'AIAB, dont des femmes et de jeunes exploitants dynamiques. Nombre d'entre eux vendent leur production sur internet, par exemple Marina Marcarino, du vignoble Punset (Piémont), ou Paolo Tealdi, chez Bianchi.A Sizzano, au nord du Piémont, la famille Bianchi exploite la vigne depuis 1785. Le vieux système des pergolas a été abandonné pour planter de 4 000 à 5 000 pieds/ha. 'Contre le mildiou, pour remplacer le cuivre, nous expérimentons une argile provenant de sources sulfureuses. Entre les vignes, nous fauchons l'herbe, préservant ainsi l'écosystème et les insectes utiles. Nous épandons également des larves de Phytoseiulus persimilis contre l'araignée rouge et de Bacillus thuringiensis contre les vers de la grappe.'Les 20 ha de l'actuel vignoble biologique produisent environ 150 000 bouteilles chaque année, du vin de table pour un industriel du jambon et des appellations DOC et DOCG (équivalent de nos AOC) aux mêmes prix qu'une qualité égale non biologique. Environ 70% des bouteilles partent à l'export (Europe, Asie, Amérique du Nord et du Sud).

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