Eventuellement un ralentissement mais pas de véritable tassement

En 1998, la consommation des ménages en vin a augmenté de 2,9% en volume et de plus de 5% en valeur. Ceci fait suite à plusieurs années de stagnation. On constate que ces hausses profitent nettement aux vins de qualité. Pour 1999, la consommation en vin devrait encore progresser de 2,5 à 2,9% et on peut s'attendre à ce que cette hausse reste supérieure à 2% en 2000. Parallèlement, la consommation globale des ménages reste sur une pente élevée en 1999. Les indicateurs économiques généraux restent bien orientés pour 2000. Ainsi, même si un éventuel ralentissement peut se faire sentir pendant les premiers mois de l'an 2000, on n'attend pas de réel tassement et encore moins de retournement total de tendance. Pour 2001, en revanche, l'horizon est plus flou.Quant à l'effet du passage à l'an 2000, on note un certain attentisme. Les consommateurs ne semblent pas encore avoir fait leurs achats pour la fin de l'année. D'après les cavistes, les quinze derniers jours de décembre devraient être décisifs. Par ailleurs, les consommateurs ne semblent pas s'être orientés massivement vers les foires au vin d'automne pour faire leurs achats festifs, même si le bilan de ces foires est positif. Enfin, de nombreux opérateurs ont lancé des collections spéciales 2000. Mais il n'est pas certain que cela pousse les ventes, car tout le monde s'engouffrant dans cette direction, cela annule l'avantage comparatif.(1) Xerfi est un institut d'études économique et financière privé qui réalise des études sur cinq cents secteurs d'activité différents. Isabelle Senand est responsable de l'étude sur le marché du vin en France.