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La pépinière propose un nouveau contrat de vente

La vigne - n°102 - septembre 1999 - page 0

Les pépiniéristes veulent imposer le bon de commande et limiter à dix jours le délai pour contester la qualité sanitaire d'une livraison.

Pour la seconde année consécutive, Robert Gentié a fait un 'rapport tout à fait optimiste' de l'état de la pépinière. 'La campagne fut bonne', a reconnu le secrétaire général de la FFSPPV (Fédération française des syndicats de producteurs de plants de vigne). Il s'exprimait à l'occasion de l'assemblée générale de sa Fédération, le 26 août à Molsheim (Alsace). Les pépiniéristes ont profité d'une forte demande, tant sur le marché national qu'à l'étranger. Leur activité a progressé de 7% par rapport à la précédente campagne. Ils ont greffé 264 millions de plants.Second motif de satisfaction : la libéralisation de la plantation des vignes-mères de porte-greffes. Jusqu'à présent, il fallait une autorisation. Elle ne sera plus nécessaire à partir d'août 2000.Par la suite, deux difficultés furent évoquées. La première tient à la forte demande en plants. Les pépiniéristes ont signalé l'insuffisance du verger de vignes-mères de greffons. Ils ne peuvent pas satisfaire les besoins en matériel certifié de merlot et de certains clones d'autres variétés. Le régime des autorisations auquel reste soumis la plantation de vigne-mères de greffons les empêche de réagir à la demande. Ils réclament qu'il soit assoupli.La seconde difficulté est d'ordre sanitaire. Les pépiniéristes refusent que le traitement à l'eau chaude des bois et des plants devienne obligatoire. A leurs yeux, il n'est pas encore au point. Plusieurs essais se sont soldés par une chute des taux de reprise à la plantation. De plus, le traitement ne suffit pas à enrayer l'extension de la flavescence dorée ou du bois noir. Il doit être suivi d'une protection irréprochable des vignes dès leur plus jeune âge. Or, c'est là que le bât blesse.Bien des vignerons n'appliquent pas d'insecticides en première et en deuxième feuilles. Les cicadelles ont ainsi tout loisir de contaminer les plants. Cela explique l'apparition de foyers de flavescence dorée dans les jeunes vignes. La contamination des plants n'en est pas la cause première, selon les pépiniéristes. Pour placer leurs clients devant leurs responsabilités, ils préparent un contrat de vente type. Leur réflexion est en cours depuis plusieurs années mais, en Alsace, ils ont, pour la première fois, présenté un projet détaillé en sept points. La signature d'un bon de commande et d'un bulletin de livraison deviendrait obligatoire. Les plants sortis de leurs emballages ne seraient plus repris. La garantie du taux de reprise serait limitée à un an et assortie de la condition que les plantiers soient efficacement protégés contre les maladies, les ravageurs et les mauvaises herbes. La contestation de la qualité sanitaire ne pourrait plus avoir lieu plus de 10 jours après la livraison, ni après la plantation. En l'absence de contestation 90 jours après la livraison, celle-ci serait réputée saine. Enfin, les vignerons seraient tenus de verser un acompte de 10% à la commande.L'application de ce programme équivaudrait à une révolution car plus de la moitié des transactions ne fait même pas l'objet d'un bon de commande écrit.

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