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Des négociants de plus en plus tentés

La vigne - n°97 - mars 1999 - page 0

L'entrée en bourse permet d'augmenter le capital et donc d'accélérer la croissance interne ou externe d'une entreprise ', rappelle un professionnel de la finance. Par croissance externe, on entend l'achat d'une autre structure. Un message bien reçu par la filière vitivinicole. En janvier, la maison bourguignonne Cottin Frères est entrée sur le second marché. Début février, le Champenois Charles de Cazanove est arrivé sur le marché libre. Dans les mois à venir, ce sera le tour de la société Laroche, domaine et négoce de Chablis, présent également dans le Languedoc, puis du groupe champenois Marne & Champagne. Il semble qu'un négoce bordelais soit aussi sur les rangs.En Bourgogne, le pionnier est le groupe Boisset puisque son entrée en bourse date de 1985. A l'époque, le chiffre d'affaires était de 200 millions de francs. Il a aujourd'hui plus que triplé. ' Entrer en bourse permet de financer la croissance et le développement. Cela donne aussi une crédibilité plus importante à l'entreprise puisque nous avons une obligation de transparence financière. Enfin, dans le cadre d'une entreprise familiale, cela facilite la transmission. En effet, pour payer les droits, on peut vendre des titres beaucoup plus facilement que dans une société fermée car les investisseurs savent qu'ils ont une possibilité de sortie ', explique le directeur financier de l'entreprise.Pour la maison Cottin Frères, à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), qui réalise un chiffre d'affaires de 335 MF, l'entrée en bourse va servir de multiples objectifs au niveau du développement de la production et des réseaux de commercialisation. Pour Charles de Cazanove, cela doit permettre d'agrandir l'outil de production. Cette maison champenoise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 205 MF en 1998, a mis 25 % de son capital sur le marché. Marne & Champagne souhaite développer son activité et augmenter ses ventes. Cela suppose de pouvoir financer un stock plus important. De même, un besoin de financement se fait sentir pour développer l'export. D'où le choix d'une introduction en bourse.Dans tous ces cas, l'introduction s'est faite au second marché. Seule exception : Charles de Cazanove qui est entré au marché libre. Ce dernier est moins réglementé et il y a moins d'obligations en terme de communications financières. C'est en quelque sorte un apprentissage avant le second marché.

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