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L'âge d'or de la tonnellerie

La vigne - n°96 - février 1999 - page 0

La visibilité du marché mondial du vin n'a jamais été aussi bonne. Nous sommes très optimistes pour la croissance de la tonnellerie. A l'image de ses confrères, Jean François, le patron de la tonnellerie bourguignonne qui porte son nom, ne mâche pas ses mots. Le monde des fûts est en pleine effervescence : recherche de nouvelles sources de bois, entrées en bourse, avancées techniques... N'est-ce pas l'Eldorado? Le marché mondial est estimé aujourd'hui à 850 000 fûts par an, dont 60 % sont fabriqués en France. Depuis plusieurs années, les Etats-Unis dopent nos exportations (140 000 fûts expédiés en 1997), suivis, par ordre d'importance, par l'Afrique du Sud, l'Italie, l'Espagne, l'Australie, le Chili et la Nouvelle-Zélande. On estime que seulement 15 % des vins mondiaux haut de gamme passent sous bois. Le marché potentiel est énorme, autant pour les nouveaux venus que pour le renouvellement des parcs. En France, l'âge moyen du parc a rajeuni, passant de 9-10 ans à 6-7 ans. Mais c'est vers l'Espagne, le plus grand vignoble du monde, que nombre d'yeux se tournent : le parc est très vieillissant (15 ans en moyenne) et son rajeunissement est à l'ordre du jour. Dans ce pays, de nombreuses appellations connaissent un vrai boom. François frères, par exemple, va commencer à produire des fûts sur place (dans la Rioja) à la fin de cette année. Objectif : 10 000 unités en 2001. Avec cette forte poussée de la demande, il ne serait pas étonnant que les prix des barriques s'orientent encore à la hausse, en France comme ailleurs. ' Mais moins que la hausse des vins... ', ajoute, un brin malicieux, un tonnelier.

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