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La montée du vin la descente du cognac

La vigne - n°95 - janvier 1999 - page 0

Sur les neuf premiers mois de 1998, l'excédent des vins et des spiritueux s'élève à 27,2 milliards de francs, en croissance de 8,8 % par rapport à 1997, ce qui place ce secteur au premier rang de l'agroalimentaire français. Les exportations se sont accrues de 8,3 %, grâce aux vins qui battent des records avec un chiffre d'affaires à l'export de 23,6 milliards de francs (+ 16,2 %) et un volume exporté de 11 Mhl (+ 7,1 %) sur neuf mois. Cette croissance profite en particulier aux grandes appellations, aux vins rouges et aux ventes en bouteilles.Les vins de pays, quant à eux, sont en stagnation, en raison de faibles disponibilités et d'une moindre demande des Etats-Unis. L'Union européenne, surtout le Royaume-Uni et l'Allemagne, reste le principal client en valeur et en volume, mais le moteur de la croissance est le dynamisme des vins français sur les pays tiers : les Etats-Unis confortent leur position et le Japon atteint des taux de progression considérables (+ 152 % en volume), qui le place au rang de quatrième client. Dans le domaine des spiritueux, les brandies (eaux-de-vie de vin sans appellation) et la vodka progressent. Toutefois, les principaux consommateurs asiatiques de la France sont en forte récession et la Russie a stoppé tout achat depuis cet été. Seuls, les Etats-Unis, l'Espagne et l'Italie restent des marchés dynamiques. Le cognac, dont la France exporte 93 % de la production, ne cesse de sombrer. En volume, les exportations baissent de 11 % pour le cognac et 18,9 % pour l'armagnac; en valeur, les deux produits chutent de 18 %.

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