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CHIFFRES D'AFFAIRES DES VINS EN 1997 PAR DÉPARTEMENT

La vigne - n°90 - juillet 1998 - page 0

En 1997, les livraisons de vins courants et de vins de qualité se sont élevées à 52,4 milliards de francs, soit une hausse de 7,6 % par rapport à l'année 1996. Les vins affichent une progression plus importante que l'ensemble des produits végétaux (+ 5,2 %) et que l'ensemble des produits agricoles (+ 2,3 %). Seules les plantes industrielles (betteraves, tabac, oléagineux) réalisent une meilleure performance en termes de croissance (+ 10,9 %). Deux productions enregistrent une baisse de leurs livraisons : les produits végétaux divers (- 5,3 %) et les produits animaux (lait, oeufs et divers (- 2 %).L'augmentation du chiffre d'affaires viticole est plus à mettre à l'actif d'un accroissement de la demande intérieure et extérieure (+ 7,4 %) qu'à une revalorisation des prix (+ 0,2 %). La commission des comptes de l'agriculture estime par ailleurs à 18 % la progression des revenus bruts d'exploitation (RBE) 1997 en viticulture par rapport à ceux de 1996. Elle précise également ' que la hausse du revenu bénéficie à la viticulture de qualité comme à la viticulture courante, exceptée la région de Cognac '.La progression moyenne du RBE est de 7 % sur l'ensemble des exploitations à temps complet. Avec ces bons résultats, la viticulture maintient sa représentativité dans l'économie agricole nationale, avec 16,7 % de la richesse de ce secteur d'activité (voir infographie).La publication des résultats départementaux permet de voir en détail les performances de chaque département. En effet, de même que sur le plan national, le service de statistiques du ministère de l'Agriculture (Scees) considère chaque département comme une ferme de polyculture avec ses charges fixes, sa main-d'oeuvre, ses volumes et ses prix de vente. La valeur totale des livraisons de vin de la ' ferme départementale ' équivaut au chiffre d'affaires réalisé par les producteurs et les coopératives. L'éventuelle valorisation des négociants n'est pas prise en compte. Ces données permettent de mettre en avant les principales productions de chaque zone géographique.La viticulture pèse plus de 50 % sur les livraisons départementales dans plusieurs départements : la Gironde (89,7 %), l'Hérault (77,8 %), l'Aude (67,8 %), la Marne (58,6 %), le Vaucluse (56,5 %), le Haut-Rhin (54,4 %) et la Côte-d'Or (52,5 %). Six départements figurent dans la tranche où le vin représente entre 40 et 50 % du chiffre d'affaires agricole départemental. Il s'agit du Gard (46,5 %), des Pyrénées-Orientales (46,3 %), du Rhône (46 %), du Var (44,8 %), de la Charente (42,9 %) et de la Haute-Corse (41,6 %). Enfin, la viticulture représente 30 à 40 % de l'économie agricole pour l'Aube (37,1 %), la Charente-Maritime (32 %), la Saône-et-Loire (31,2 %) et le Bas-Rhin (30,5 %).En 1997, les livraisons de vins de qualité ont progressé de 8,1 % (en valeur) par rapport à 1996, avec un montant global de 42,2 milliards de francs. Cette belle évolution traduit le développement des ventes en 1997 (+ 7 %), notamment lors du premier semestre, grâce à une demande extérieure très dynamique. Les exploitations viticoles ont ainsi vu leurs stocks se réduire considérablement l'an dernier. La hausse de prix est quant à elle plus limitée, à 1 %. Les vins de qualité représentent 80 % des livraisons totales de vins en France.Parmi les départements dont le chiffre d'affaires viticole représente la majeure partie de l'économie agricole départementale, on retrouve logiquement les grandes régions viticoles. La Gironde caracole en tête avec un chiffre d'affaires de 13,5 milliards de francs. La viticulture génère 89 % de la richesse agricole de ce département, contre 85,3 % en 1996. Par ailleurs, la Gironde représente 32 % des livraisons nationales des appellations d'origine contrôlée. Les progressions des prix (13,6 %) et des volumes (21,4 %) des vins AOC de Gironde figurent parmi les plus importantes de l'année 1997.La Marne arrive en deuxième position, avec un montant des livraisons de 5,8 milliards de francs. La viticulture représente plus de la moitié du chiffre d'affaires agricole dans le département (58,6 %). Mais contrairement à la Gironde, les prix ont peu évolué (1 %) et les volumes restent stables (- 0,2 %). La Marne est le seul département à afficher une stabilité globale de son activité dans les huit premiers départements viticoles en AOC. Les évolutions pourraient être plus marquées pour les années 1998 et 1999, avec une hausse prévisible des volumes vendus.La Gironde et la Marne représentent plus de 45 % des livraisons à eux deux. Avec le troisième département, la Côte-d'Or, le tiercé de tête pèse plus de la moitié du chiffre d'affaires national en vin AOC (51,8 %). C'est d'ailleurs en Côte-d'Or que les progressions de prix ont été les plus élevées (15,9 %). Cette hausse, couplée à une progression des volumes de 13,5 %, fait progresser la représentativité de la viticulture dans ce département. Entre 1996 et 1997, la part du vin est en effet passée de 48,4 % à 52,5 % dans le chiffre d'affaires agricole du département.Parmi les départements dont les volumes ont fortement progressé, le Rhône occupe une place de premier choix (30 %), ses vignerons étant très sollicités à la suite de la progression des prix des vins bordelais. La Drôme (+ 34 % en volume) et l'Ardèche (+ 18,1 %) profitent de la bonne santé des appellations du Sud-Est (côtes du Rhône, clairette de Die...).Enfin, la Loire-Atlantique participe également à cette dynamique avec des volumes en progression de 16 %. Mais ses vins connaissent encore des difficultés de valorisation, avec une baisse de 10 %.Le chiffre d'affaires des vins courants s'est élevé à 10,2 milliards de francs en 1997, un montant quatre fois inférieur à celui des vins de qualité. Ces vins représentent environ 20 % du chiffre d'affaires viticole français, avec des hausses de prix moins importantes que pour les appellations d'origine contrôlée. Le montant global des livraisons de vins courants reste d'ailleurs stable par rapport à celui de 1996. La production de vins courants est beaucoup plus concentrée que pour les vins d'appellation d'origine contrôlée. Elle occupe une place importante (plus de 30 %) dans le chiffre d'affaires agricole de quatre départements seulement : l'Hérault, la Charente, l'Aude et la Haute-Corse.L'Hérault demeure le premier département producteur de vins courants, avec un chiffre d'affaires de 2,34 milliards de francs, soit plus de un cinquième de la production nationale. Preuve que les vins courants bénéficient nettement moins que les AOC de la bonne tenue des marchés, les prix ont légèrement baissé dans les principaux départements producteurs : 2,8 % dans l'Hérault, 2,3 % en Charente, 2 % dans l'Aude et dans le Gard... Le gel a engendré une baisse de production - parfois couplée d'une difficulté à vendre les vins - perceptible dans certains départements comme le Gers ou le Var.

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