Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 1998

L'export réussit à tout le monde

La vigne - n°89 - juin 1998 - page 0

Plus que jamais, les exportations sont le moteur de la croissance. La France a fait aussi bien, sinon mieux, que ses concurrents l'an dernier.

Parmi les grands pays exportateurs, l'Allemagne est la seule à avoir subi une contre-performance l'an dernier. Tous les autres ont vu leurs ventes à l'étranger se développer. Nos voisins d'outre-Rhin ont dû se résigner à un recul du volume et de la valeur de leurs expéditions. Les Américains en ont profité pour les devancer. Avec 2,3 Mhl, ils sont désormais les quatrièmes exportateurs mondiaux.Ce rang ne doit rien au hasard. Il résulte d'une volonté clairement affichée par les entreprises californiennes et soutenue par le ministère de l'Agriculture dans le cadre d'un programme dit ' d'accès aux marchés '. L'exportation est un objectif prioritaire pour les Américains. Sans elle, pas ou peu de croissance.Chiliens et Australiens se sont fixés les mêmes priorités. Eux aussi se développent grâce aux débouchés qu'ils trouvent hors de leurs frontières. Les premiers ont vu la valeur de leurs exportations s'élever de 41 % pour atteindre 412 millions de dollars l'an dernier. Les seconds connaissaient une expansion un peu moindre, de 16 % en volume et de 25 % en valeur. Mais dans cette course à la performance, ils ont redonné un coup d'accélérateur au cours des derniers mois. Fin avril, les Australiens s'envolaient sur des rythmes annuels de croissance de 20 % en volume et de 30 % en valeur. Au cours des douze mois précédents, ils avaient expédié 1,8 Mhl pour 760 millions de dollars.Les nouveaux pays viticoles nous avaient habitués à de tels scores; la France moins. Pourtant, l'an dernier, elle n'a pas démérité. Rappelons les chiffres : 22 % de hausse des exportations, tant en volume qu'en valeur, et la place de leader arrachée à l'Italie qui, jusque là, était en tête pour les volumes exportés. Pour un pays que l'on disait poussiéreux et trop compliqué, le résultat est appréciable. Des défauts, nos vins n'en ont peut-être pas tant que ça car sinon, ni les Américains, ni les Anglais n'auraient augmenté le montant de leurs commandes, les premiers de 37 % et les seconds de 22 % en 1997.Reste à savoir combien de temps l'expansion durera. Sur les pays d'Europe et d'Amérique du Nord, les perspectives sont bonnes du fait d'une croissance économique soutenue. Malgré la crise qui touche l'Asie, tous les pays exportateurs ont continué de progresser au Japon, à Taiwan et, avec quelques ralentissements, en Chine. Ils ont en revanche dû se replier en Thaïlande. Une partie de ce continent paraît donc s'intéresser au vin au point de continuer d'en boire malgré les difficultés qu'il traverse.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :