Une nouvelle toxine sur le devant de la scène

Après le carbamate d'éthyle, c'est au tour de l'OTA, ou ochratoxine A, d'occuper les esprits. Cette toxine est produite par plusieurs espèces de moisissures. L'intérêt qui lui est porté vient de sa découverte dans le sang et les tissus d'une population des Balkans atteinte de façon endémique de graves problèmes aux reins. Des équipes, en Suisse et en Allemagne notamment, ont dosé l'OTA dans de nombreux produits alimentaires. Les aliments les plus riches sont les céréales, surtout si elles ont été stockées dans des locaux peu aérés. ' Depuis deux ans, le codex alimentarius indique que parmi les aliments susceptibles d'apporter de l'OTA se trouve le vin. Nous avons voulu approfondir la question pour ne pas être pris de court ', explique un chercheur français. Dans les vins, les teneurs sont inférieures au seuil de détection, soit 0,01 microgramme par litre pour la moitié des échantillons analysés à Bordeaux. On constate par ailleurs que les vins les plus riches en OTA sont les rouges du bassin méditerranéen (France et étranger). Mais aucune explication n'est avancée, de même qu'on ne sait pas si la toxine est déjà présente sur le raisin ou si elle apparaît par la suite. D'un point de vue médical, les effets toxiques de l'ochratoxine A sont démontré mais les seuils admissibles n'ont pas encore été déterminés.