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La vigne débourre sans incident

La vigne - n°87 - avril 1998 - page 0

La sécheresse s'est poursuivie au mois de mars, même si vers la fin du mois, quelques pluies ont arrosé le Bordelais, le pays nantais... Après les premiers pleurs, la vigne commence à débourrer dans les régions les plus méridionales. Début avril, l'ugni blanc, cépage tardif, est toujours en repos végétatif dans la région de Cognac. En Champagne, les bourgeons gonflent, ils sont au stade 2 et évoluent lentement. Les chaufferettes ne sont pas encore sorties... En Alsace, la dernière semaine de mars a encore vu neige et gelées matinales. Avec le redoux, les bourgeons gonflent et le débourrement est attendu pour le 15 avril.En Beaujolais, les parcelles les plus précoces sont au stade bourgeon dans le coton. Les matinées sont encore froides, avec quelques gelées, mais on attend une accélération du débourrement dès le réchauffement. Dans le Bergeracois, les merlot et sauvignon sont également au stade bourgeon dans le coton : l'évolution est lente, en partie du fait de la sécheresse. Dans l'Hérault, les vignes des parcelles de coteaux sont au stade 5 ou pointe verte. Quelques gelées matinales de -2 à -5°C n'ont eu aucune incidence. ' La sécheresse a étalé le débourrement : le développement est hétérogène selon les parcelles ', explique Roland Callac, de la chambre d'agriculture de l'Hérault. Dans l'Aude, près du littoral, et à Madiran, dans les Pyrénées-Orientales, la majorité des parcelles ont débourré fin mars. Les muscats et certaines parcelles en coteaux montrent des feuilles étalées. Les vignerons démarrent les premiers traitements antioïdium sur muscat et carignan.Les travaux viticoles sont bien avancés. Les travaux de taille sont achevés dans toutes les régions, exception faite de quelques parcelles gélives laissées en attente après une prétaille mécanique dans l'Hérault ou dans la région de Cognac. Vu l'avancement de la vigne, le moment est venu de traiter contre l'excoriose dans la plupart des parcelles concernées par cette maladie. Mais la sécheresse de ce printemps n'est pas favorable au développement du champignon : l'urgence du traitement est donc moindre. Sur les parcelles sujettes à l'érinose, un premier traitement de printemps peut être effectué.Les travaux de désherbage sont également bien avancés dans les régions méridionales. Mais dans les Pyrénées-Orientales et la vallée du Rhône, les vignerons se sont parfois laissés surprendre par le mistral, qui a soufflé pendant une bonne partie du mois. Une fois les vignes débourrées, il est très délicat de passer, particulièrement dans les plantiers et les jeunes vignes : on risque des dégâts sur les bourgeons, non seulement avec les produits de postlevée mais également avec les produits de prélevée (diuron, surflan...), notamment si le passage, même avec une rampe basse, se fait par journée ventée. En Champagne et en Beaujolais, certains désherbages sont retardés par l'absence de pluies. En Alsace, les opérations de désherbage se font très tard et sont en diminution d'année en année; la technique de l'enherbement naturel maîtrisé se développe dans le cadre de l'opération Fertimieux. L'objectif de ce retour à l'enherbement est de maintenir une couverture végétale importante en automne, afin de retenir les nitrates.

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