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Optimisme général au salon des vins de Loire

La vigne - n°85 - février 1998 - page 0

Les 453 exposants du douzième salon des vins de Loire étaient optimistes, avec un petit bémol pour les muscadets. Après trois bons millésimes, une vendange 1997 épargnée par le gel et les maladies, les motifs de satisfaction sont en effet nombreux. A commencer par les ventes. Les vins de Loire ont eu la sagesse de stabiliser leurs prix malgré une qualité et une demande croissantes. Cette attitude leur a valu un intérêt accru de la part de la grande distribution, des grossistes et de la restauration. Pour preuve, les bons résultats des ventes de la campagne 1996-1997 : + 4,7 % pour les vins du Centre, + 5,8 % pour les vins d'Anjou-Saumur, + 56 % pour les vins de Nantes (avec des prix toujours trop bas) et + 11,6 % pour les vins de Touraine. Le chiffre d'affaires de la filière viticole atteint 7 milliards de francs dont environ 20 % à l'exportation. Cette région viticole compte 13 000 exploitations de 4,1 ha en moyenne.Cette année, l'invité officiel du salon était le Japon, symbole de l'ouverture des vins de Loire à l'export. Ce pays représente à peine 5 % des volumes de vins exportés avec 20 000 hl. Les vins se sont démocratisés et s'ouvrent à de nouveaux consommateurs : les jeunes et les femmes. Cette tendance a surtout profité en priorité aux vins de table, aux vins de pays et aux vins italiens. L'année 1997 a marqué le retour des vins de Loire sur le marché japonais, avec une progression des volumes de 46,5 % sur les six premiers mois de 1997. Certes, cette évolution s'applique sur de faibles volumes mais elle montre que les actions promotionnelles des vins du Val de Loire dans ce pays trouvent un écho favorable.En parallèle du salon, plusieurs manifestations se sont tenues. Le concours des Ligers, organisé par la Fival (Fédération interprofessionnelle des vins d'appellation d'origine contrôlée du Val de Loire), a attribué les Ligers d'or, d'argent et de bronze la veille du salon. Le salon fut également l'occasion de présenter le millésime 1997 qui semble prometteur, ' fruit d'une des années les plus chaudes du siècle ', a précisé René Renou, président régional de l'Inao. L'Onivins et les régions Centre et Pays de la Loire organisaient, pour la deuxième fois, le concours ' marketing et développement '. L'objectif de ce prix est de favoriser l'action promotionnelle des exposants : drapeaux japonais sur le stand, démarche collective, belle mise en avant des bouteilles...Autre point fort : le colloque sur ' L'AOC protège l'origine, le consommateur s'en satisfait-il? '. Parmi les participants, Xavier Gomard, directeur de la cave des vignerons de Saumur, Bruno Tiberghien, acheteur vin national Auchan, Pierre Aguilas, président de la Confédération des vignerons du Val de Loire et Dominique Amirault, PDG du groupe Remy Pannier. Chacun des intervenants était d'accord sur un point : l'AOC garantit l'origine et la typicité, et non la qualité. L'agrément a été remis en cause, Bruno Tiberghien estimant, entre autres, ' qu'un nombre important de vins agréés ne présentent pas un niveau de typicité et de qualité suffisant '. Pierre Aguilas a admis que certains points de l'agrément sont à revoir, notamment le problème du sondage moyen des cuves qui ne permet pas de détecter une cuve ratée. Ou encore l'utilité d'un contrôle en aval, sur les quais d'embarquement... Tout un programme que l'ensemble de la filière semble prête à mener... sous réserve de valorisation des produits.

Les 453 exposants du douzième salon des vins de Loire étaient optimistes, avec un petit bémol pour les muscadets. Après trois bons millésimes, une vendange 1997 épargnée par le gel et les maladies, les motifs de satisfaction sont en effet nombreux. A commencer par les ventes. Les vins de Loire ont eu la sagesse de stabiliser leurs prix malgré une qualité et une demande croissantes. Cette attitude leur a valu un intérêt accru de la part de la grande distribution, des grossistes et de la restauration. Pour preuve, les bons résultats des ventes de la campagne 1996-1997 : + 4,7 % pour les vins du Centre, + 5,8 % pour les vins d'Anjou-Saumur, + 56 % pour les vins de Nantes (avec des prix toujours trop bas) et + 11,6 % pour les vins de Touraine. Le chiffre d'affaires de la filière viticole atteint 7 milliards de francs dont environ 20 % à l'exportation. Cette région viticole compte 13 000 exploitations de 4,1 ha en moyenne.Cette année, l'invité officiel du salon était le Japon, symbole de l'ouverture des vins de Loire à l'export. Ce pays représente à peine 5 % des volumes de vins exportés avec 20 000 hl. Les vins se sont démocratisés et s'ouvrent à de nouveaux consommateurs : les jeunes et les femmes. Cette tendance a surtout profité en priorité aux vins de table, aux vins de pays et aux vins italiens. L'année 1997 a marqué le retour des vins de Loire sur le marché japonais, avec une progression des volumes de 46,5 % sur les six premiers mois de 1997. Certes, cette évolution s'applique sur de faibles volumes mais elle montre que les actions promotionnelles des vins du Val de Loire dans ce pays trouvent un écho favorable.En parallèle du salon, plusieurs manifestations se sont tenues. Le concours des Ligers, organisé par la Fival (Fédération interprofessionnelle des vins d'appellation d'origine contrôlée du Val de Loire), a attribué les Ligers d'or, d'argent et de bronze la veille du salon. Le salon fut également l'occasion de présenter le millésime 1997 qui semble prometteur, ' fruit d'une des années les plus chaudes du siècle ', a précisé René Renou, président régional de l'Inao. L'Onivins et les régions Centre et Pays de la Loire organisaient, pour la deuxième fois, le concours ' marketing et développement '. L'objectif de ce prix est de favoriser l'action promotionnelle des exposants : drapeaux japonais sur le stand, démarche collective, belle mise en avant des bouteilles...Autre point fort : le colloque sur ' L'AOC protège l'origine, le consommateur s'en satisfait-il? '. Parmi les participants, Xavier Gomard, directeur de la cave des vignerons de Saumur, Bruno Tiberghien, acheteur vin national Auchan, Pierre Aguilas, président de la Confédération des vignerons du Val de Loire et Dominique Amirault, PDG du groupe Remy Pannier. Chacun des intervenants était d'accord sur un point : l'AOC garantit l'origine et la typicité, et non la qualité. L'agrément a été remis en cause, Bruno Tiberghien estimant, entre autres, ' qu'un nombre important de vins agréés ne présentent pas un niveau de typicité et de qualité suffisant '. Pierre Aguilas a admis que certains points de l'agrément sont à revoir, notamment le problème du sondage moyen des cuves qui ne permet pas de détecter une cuve ratée. Ou encore l'utilité d'un contrôle en aval, sur les quais d'embarquement... Tout un programme que l'ensemble de la filière semble prête à mener... sous réserve de valorisation des produits.

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