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L'Eldorado vacille

La vigne - n°82 - novembre 1997 - page 0

Chine, Japon, Singapour... autant de nouveaux débouchés qui font rêver les exportateurs français de vins depuis deux ans (les eaux-de-vie y sont présentes depuis longtemps). Ces marchés asiatiques, qui montent en puissance dans notre univers viticole comme une ' nouvelle frontière ' pour nos ventes, est en fait un Eldorado fragile. La crise boursière du mois d'octobre l'a fait fortement vaciller. Cela doit nous inciter à la prudence. Le Sud-Est asiatique grandit trop vite : quand les bourses ne flambent pas, à l'instar des forêts, elles peuvent s'écrouler en chaîne au rythme des spéculations, notamment immobilières. Il faut alors en revenir aux chiffres. Les huit pays importants de la zone (Chine, Corée du Sud, Japon, Hong-Kong, Malaisie, Singapour, Taiwan et Thaïlande) ont importé 575 000 hl de vins hexagonaux en 1996, pour un montant de 1,9 milliard de francs. C'est 4,7 % de nos exportations totales en volume et 7,8 % en valeur. Ces chiffres devraient augmenter en 1997 dans la dynamique de Vinexpo et des effets vin et santé, mais ils restent modestes : ce volume correspond au Danemark, septième client pour les vins français, toujours en 1996. Il serait hasardeux d'asseoir notre développement sur la seule croissance du marché asiatique. Nos eaux-de-vie souffrent déjà.' L'Europe demeure un marché stratégique. En Asie, les risques sont forts ', explique-t-on à la Sopexa, dont l'équipe dirigeante vient de changer. Un organisme où tout n'est sûrement pas parfait dans l'utilisation des fonds, mais qui est pour beaucoup dans le succès des vins et spiritueux français à l'étranger. Pourtant, dans l'état actuel de la discussion budgétaire, il perdrait 40 millions de francs sur sa dotation publique, soit - 20 % par rapport à l'année écoulée. ' Le Budget voulait se payer la Sopexa depuis longtemps. C'est presque fait! ' s'exclame un proche du dossier. Les responsables de notre filière se sont étonnés de cette coupe sombre : sur les 5 000 exportateurs français, 3 000 sont des vignerons qui, seuls, n'ont pas la taille critique pour aller à l'étranger.

Chine, Japon, Singapour... autant de nouveaux débouchés qui font rêver les exportateurs français de vins depuis deux ans (les eaux-de-vie y sont présentes depuis longtemps). Ces marchés asiatiques, qui montent en puissance dans notre univers viticole comme une ' nouvelle frontière ' pour nos ventes, est en fait un Eldorado fragile. La crise boursière du mois d'octobre l'a fait fortement vaciller. Cela doit nous inciter à la prudence. Le Sud-Est asiatique grandit trop vite : quand les bourses ne flambent pas, à l'instar des forêts, elles peuvent s'écrouler en chaîne au rythme des spéculations, notamment immobilières. Il faut alors en revenir aux chiffres. Les huit pays importants de la zone (Chine, Corée du Sud, Japon, Hong-Kong, Malaisie, Singapour, Taiwan et Thaïlande) ont importé 575 000 hl de vins hexagonaux en 1996, pour un montant de 1,9 milliard de francs. C'est 4,7 % de nos exportations totales en volume et 7,8 % en valeur. Ces chiffres devraient augmenter en 1997 dans la dynamique de Vinexpo et des effets vin et santé, mais ils restent modestes : ce volume correspond au Danemark, septième client pour les vins français, toujours en 1996. Il serait hasardeux d'asseoir notre développement sur la seule croissance du marché asiatique. Nos eaux-de-vie souffrent déjà.' L'Europe demeure un marché stratégique. En Asie, les risques sont forts ', explique-t-on à la Sopexa, dont l'équipe dirigeante vient de changer. Un organisme où tout n'est sûrement pas parfait dans l'utilisation des fonds, mais qui est pour beaucoup dans le succès des vins et spiritueux français à l'étranger. Pourtant, dans l'état actuel de la discussion budgétaire, il perdrait 40 millions de francs sur sa dotation publique, soit - 20 % par rapport à l'année écoulée. ' Le Budget voulait se payer la Sopexa depuis longtemps. C'est presque fait! ' s'exclame un proche du dossier. Les responsables de notre filière se sont étonnés de cette coupe sombre : sur les 5 000 exportateurs français, 3 000 sont des vignerons qui, seuls, n'ont pas la taille critique pour aller à l'étranger.

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