ImprimerLa Commission européenne qui, à travers sa direction générale VI (celle de l'Agriculture), donne de l'argent pour faire la promotion d'un produit viticole, c'est suffisamment rare pour être souligné! Ne nous réjouissons pas trop vite, ce produit n'est pas du vin ou de l'eau-de-vie, c'est du jus de raisin. Pour essayer de limiter les excédents du secteur, l'Union finance depuis douze ans des campagnes de communication dans les principaux pays consommateurs. Pour cette année, cela représente 6 540 000 écus, soit plus de 42 millions de francs (1 écu = 6,45 FF).Le jus de raisin est le seul jus de fruit qui utilise exclusivement des matières premières d'origine communautaire. Ces campagnes de promotion représentent environ 25 % des sommes allouées à un fonds dont le but est de favoriser l'élaboration du jus de raisin : le solde (75 %) est directement versé aux élaborateurs. Ainsi une dizaine d'entre eux (pour la France) perçoivent-ils une ' aide ' de l'Union de 6,19 écus/hl de jus de raisin.D'après l'Union nationale des producteurs de jus de fruits et boissons aux fruits (basée à Paris), les intervenants français ont vendu en France et à l'étranger 6,3 Mhl de jus de fruits en 1996. Ce chiffre était de 3,8 Mhl en 1990 (il ne s'agit ici que des jus de fruits conditionnés, beaucoup d'exportations se font en vrac... et il n'existe pas de statistiques). C'est donc un marché en forte progression. Sur ce total de 1996, le jus d'orange est largement en tête (58 % des volumes), suivi du jus de pomme (11 %) puis, dans un tir groupé, le jus de pamplemousse, d'ananas et de raisin. 466 000 hl pour ce dernier (pratiquement consommés en France en totalité) contre 391 000 hl sept ans plus tôt. Le jus de raisin représente donc 7 % environ du marché des jus de fruits.D'après le panel Sécodip consommation, après plusieurs années de croissance à deux chiffres, le marché des jus de fruits a enregistré en 1996 un ralentissement de sa progression (mais qui est quand même à + 9 % par rapport à 1995!). Le jus de raisin est dans les mêmes eaux (+ 7 % en volume, + 9 % en valeur). 40 % des foyers français en ont acheté au moins une fois dans l'année. Une pénétration qui s'améliore puisque cela représente + 11 points en quatre ans. Par rapport au jus d'orange (24,6 l/an/habitant), produit-pivot du marché, le jus de raisin a beaucoup de retard avec une consommation moyenne de 5,6 l (7,7 pour le pamplemousse et 7,6 pour le jus de pomme). Comme ses concurrents, le jus de raisin est essentiellement distribué en GMS (à 95 %!) et acquis en majorité par des familles ayant des enfants. A l'inverse du jus d'orange dont la consommation est bien calée notamment via les habitués au petit déjeuner, le jus de raisin fait l'objet d'achats beaucoup plus occasionnels : seulement 1 % des consommateurs se disent ' accros '. C'est le pourcentage le plus faible avec l'ananas. L'un des buts de la campagne télévisée est de les fidéliser.' Avec une bonne image, notamment en terme d'apports nutritionnels et de bons rapports qualité-prix (5,70 F/l en moyenne), le jus de raisin se positionne comme un challenger sur le marché des jus de fruits. Aux cours des dernières années, sa mise en valeur sur les linéaires s'est améliorée ', analyse-t-on à la Sopexa, maître d'oeuvre de la campagne. A près de 80 %, le jus de raisin est conditionné en brique d'un litre. ' Sa consommation étant très saisonnière, de mars à septembre, les premiers indices pour 1997 ne sont pas très bons avec un été peu chaud ', remarque un spécialiste.' Cette nouvelle campagne de publicité télévisée a pour souci de positionner le jus de raisin comme un produit sain, convivial et séduisant, explique-t-on à l'agence conceptrice DDB. On a voulu capitaliser sur les aspects de la santé. ' Certains pensent même à l'effet du french paradoxe. Le slogan retenu est ' on a trop besoin de jus de raisin '. Les messages de vingt secondes et de huit secondes sont diffusés en deux vagues sur TF1, France 2, France 3, M 6 et Canal +, du 15 septembre au 5 octobre et du 17 au 30 novembre. Il a été choisi délibérément de communiquer en dehors de la forte période de consommation, période également embouteillée en termes de publicité sur ce créneau. Au total, cent quatre-vingts spots seront diffusés pour un coût total de 7,8 MF.
La Commission européenne qui, à travers sa direction générale VI (celle de l'Agriculture), donne de l'argent pour faire la promotion d'un produit viticole, c'est suffisamment rare pour être souligné! Ne nous réjouissons pas trop vite, ce produit n'est pas du vin ou de l'eau-de-vie, c'est du jus de raisin. Pour essayer de limiter les excédents du secteur, l'Union finance depuis douze ans des campagnes de communication dans les principaux pays consommateurs. Pour cette année, cela représente 6 540 000 écus, soit plus de 42 millions de francs (1 écu = 6,45 FF).Le jus de raisin est le seul jus de fruit qui utilise exclusivement des matières premières d'origine communautaire. Ces campagnes de promotion représentent environ 25 % des sommes allouées à un fonds dont le but est de favoriser l'élaboration du jus de raisin : le solde (75 %) est directement versé aux élaborateurs. Ainsi une dizaine d'entre eux (pour la France) perçoivent-ils une ' aide ' de l'Union de 6,19 écus/hl de jus de raisin.D'après l'Union nationale des producteurs de jus de fruits et boissons aux fruits (basée à Paris), les intervenants français ont vendu en France et à l'étranger 6,3 Mhl de jus de fruits en 1996. Ce chiffre était de 3,8 Mhl en 1990 (il ne s'agit ici que des jus de fruits conditionnés, beaucoup d'exportations se font en vrac... et il n'existe pas de statistiques). C'est donc un marché en forte progression. Sur ce total de 1996, le jus d'orange est largement en tête (58 % des volumes), suivi du jus de pomme (11 %) puis, dans un tir groupé, le jus de pamplemousse, d'ananas et de raisin. 466 000 hl pour ce dernier (pratiquement consommés en France en totalité) contre 391 000 hl sept ans plus tôt. Le jus de raisin représente donc 7 % environ du marché des jus de fruits.D'après le panel Sécodip consommation, après plusieurs années de croissance à deux chiffres, le marché des jus de fruits a enregistré en 1996 un ralentissement de sa progression (mais qui est quand même à + 9 % par rapport à 1995!). Le jus de raisin est dans les mêmes eaux (+ 7 % en volume, + 9 % en valeur). 40 % des foyers français en ont acheté au moins une fois dans l'année. Une pénétration qui s'améliore puisque cela représente + 11 points en quatre ans. Par rapport au jus d'orange (24,6 l/an/habitant), produit-pivot du marché, le jus de raisin a beaucoup de retard avec une consommation moyenne de 5,6 l (7,7 pour le pamplemousse et 7,6 pour le jus de pomme). Comme ses concurrents, le jus de raisin est essentiellement distribué en GMS (à 95 %!) et acquis en majorité par des familles ayant des enfants. A l'inverse du jus d'orange dont la consommation est bien calée notamment via les habitués au petit déjeuner, le jus de raisin fait l'objet d'achats beaucoup plus occasionnels : seulement 1 % des consommateurs se disent ' accros '. C'est le pourcentage le plus faible avec l'ananas. L'un des buts de la campagne télévisée est de les fidéliser.' Avec une bonne image, notamment en terme d'apports nutritionnels et de bons rapports qualité-prix (5,70 F/l en moyenne), le jus de raisin se positionne comme un challenger sur le marché des jus de fruits. Aux cours des dernières années, sa mise en valeur sur les linéaires s'est améliorée ', analyse-t-on à la Sopexa, maître d'oeuvre de la campagne. A près de 80 %, le jus de raisin est conditionné en brique d'un litre. ' Sa consommation étant très saisonnière, de mars à septembre, les premiers indices pour 1997 ne sont pas très bons avec un été peu chaud ', remarque un spécialiste.' Cette nouvelle campagne de publicité télévisée a pour souci de positionner le jus de raisin comme un produit sain, convivial et séduisant, explique-t-on à l'agence conceptrice DDB. On a voulu capitaliser sur les aspects de la santé. ' Certains pensent même à l'effet du french paradoxe. Le slogan retenu est ' on a trop besoin de jus de raisin '. Les messages de vingt secondes et de huit secondes sont diffusés en deux vagues sur TF1, France 2, France 3, M 6 et Canal +, du 15 septembre au 5 octobre et du 17 au 30 novembre. Il a été choisi délibérément de communiquer en dehors de la forte période de consommation, période également embouteillée en termes de publicité sur ce créneau. Au total, cent quatre-vingts spots seront diffusés pour un coût total de 7,8 MF.