World Bulk Wine Un moyen d’appréhender le marché mondial

Gérard Bancillon, le président de la coopérative les Collines du Bourdic lors de la World Bulk Wine Exhibition. Photo : WBWE

La World Bulk Wine Exhibition, la rencontre mondiale des acheteurs de vin en vrac, s’est déroulée à Amsterdam (Pays-Bas) les 25 et 26 novembre. La coopérative gardoise des Collines du Bourdic y participe pour la deuxième année consécutive.

« Toute l’année, on a la tête dans le guidon. Nous sommes dans nos vignes ou dans la cave. Participer à ce salon, c’est un moyen d’avoir une vision globale du marché mondial, de sentir les tendances, de s’informer sur les prix et de déguster ce qui se fait ailleurs. En deux jours, nous pouvons faire le tour de tous les vins de la planète », confie Gérard Bancillon, le président de la coopérative gardoise.

Les Collines du Bourdic produisent 115 000 hl de vin par an, dont 95 000 hl sont commercialisés en vrac. « 70 à 80 % de nos ventes en vrac sont réalisées chaque année avec les mêmes clients. Nous travaillons avec Castel et les Grands chais, mais aussi avec de plus petits metteurs en marché à qui nous tenons car ils permettent de répartir les risques. C’est pour fidéliser notre clientèle sur les 20 à 30 % de volume restant que nous sommes venus à Amsterdam », explique Gérard Bancillon.

Des contacts en Europe du Nord

Cette année, la cave expose sur le stand de Coop de France, qui a réservé un espace de 72 m² en face de la porte d’entrée. « C’est une position beaucoup plus centrale que l’an dernier et on est beaucoup plus visible », estime le président.

Au cours de la première journée, de sérieux contacts ont été pris avec des courtiers et des petits metteurs en marché d’Europe du Nord (Belgique, Pays Bas, Allemagne et Pologne). « Les négociations sont bien avancées pour les quelques volumes qui nous restent à vendre en chardonnay. Les Polonais ont également manifesté leur intérêt pour les rosés. Nous avons également eu la visite d’acheteurs chinois, mais avec eux, il est très difficile de savoir si ce premier contact pourra déboucher sur des commandes. Ils ne sont pas très loquaces. »

Cette année, avec la forte demande du marché sur les blancs et les rosés, la cave n’aura pas de mal à vendre sa récolte. Sa participation au salon d’Amsterdam s’inscrit dans une démarche à plus long terme. « Nous souhaitons nouer des contacts avec de nouveaux opérateurs intéressés par des qualités valorisées », précise Gérard Bancillon.

La première journée de salon lui a également permis de sentir la tendance du côté des Espagnols, qui ont une très grosse récolte. « Ils sont très nombreux cette année sur le salon. Chez eux, l’ambiance est plus tendue. Ils ont des volumes et vendent leur premier prix à 40 €/hl, mais la qualité n’est pas forcément au rendez-vous. J’ai vu un négociant italien qui achète chaque année en Espagne et me disait que, cette année, il n’avait pas trouvé les qualités qu’il recherche », indique Gérard Bancillon. Des éléments d’information difficiles à appréhender sans un voyage à Amsterdam.

Michèle Trévoux