Publié le mardi 01 octobre 2013 - 15h29
Laurent Kraft, vigneron à Vouvray (Indre-et-Loire), a vu ses vignes touchées à 80 % par l’orage de grêle du 17 juin dernier. Il s’apprête à vendanger ce qui peut l’être et espère pouvoir acheter de la vendange à des confrères.
Laurent Kraft, au micro, espère pouvroi acheter des raisins pour compléter sa petite récolte. © I. PROUST
La vendange 2013 à Vouvray sera maigre. Laurent Kraft l’évalue pour son exploitation à seulement 20 % de sa production habituelle. À la tête du domaine des Lauriers, il a vu son vignoble de 18 ha touché à 80 % par l’orage de grêle du 17 juin.
« Sur 6 ha, je ne vais absolument rien récolter. Sur les parcelles non touchées, les raisins sont proches de la maturité. L’été a été très clément et la végétation a rattrapé le retard pris en début de saison. Mais l’état sanitaire se dégrade. Le temps doux et humide est propice au botrytis. »
Avant de récolter, il va encore devoir patienter. Le 23 septembre, le Syndicat des vignerons de Vouvray s’est prononcé pour une ouverture des vendanges autour du 10 octobre.
QUELQUES BELLES VIGNES
Quelques vignes ravagées par la grêle sont belles. À première vue, elles ne semblent pas avoir souffert. Mais elles n’ont qu’un peu plus de trois mois.
« Après le 17 juin, nous avons retaillé ces ceps de zéro, comme en hiver. Nous avons taillé à un œil, nous n’avions pas le choix (le cahier des charges de Vouvray prévoit une taille à deux yeux francs maximum, NDLR). Nous avons essayé de redonner une forme à ces vignes meurtries. Elles sont bien reparties. Nous espérons que les bois s’aoûteront bien. »
Ces vignes portent même quelques petites grappes. « Elles n’arriveront à maturité qu’en décembre. Et encore, s’il n’y a pas de mildiou et s’il ne gèle pas, souligne Laurent Kraft. Je ne compte pas les récolter, c’est mission impossible. Comment essayer de se faire plaisir en cave à vinifier ça ? »
FAIRE DES CHOIX
Le vigneron espère pouvoir acheter de la vendange pour compléter sa petite récolte. « Pour le moment, les producteurs qui n’ont pas été touchés par la grêle sont prudents, ils ne s’engagent pas à vous dire qu’ils vont vendre du raisin, constate-t-il. Cela va se décider à la dernière minute, au vu de la quantité disponible et de la qualité. »
Pour l’heure, sur le plan commercial, Laurent Kraft doit faire des choix. « C’est dur de devoir dire non à de nouveaux acheteurs enthousiastes qui vous contactent de l’Australie ou des États-Unis. Nous sommes obligés de privilégier les opérateurs avec qui l’on travaille depuis longtemps et les marchés où l’on a les meilleures marges. »
Ingrid Proust
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