Publié le jeudi 23 septembre 2010 - 19h26
Anticipant une nouvelle récolte viticole nationale annoncée au-dessous de la moyenne quinquennale et une autre possible chute des cours, le Modef « revendique un prix fixé et garanti par l’Etat ».
Anticipant une nouvelle récolte viticole nationale annoncée au-dessous de la moyenne quinquennale et une autre possible chute des cours, le Modef « revendique un prix fixé et garanti par l’Etat ».
Le syndicat a « lancé un appel en direction des élus pour exiger du gouvernement des prix fixés et garantis », martèle-t-il dans un communiqué du 23 septembre 2010, centré sur le Languedoc-Roussillon.
La plus grande région viticole française, qui est aussi la plus touchée par la crise depuis 2004, est actuellement le siège de querelles intestines autour des prévisions de récolte et ses conséquences économiques, les chiffres officiels donnant au 1er septembre une vendange sensiblement équivalente à celle de l'année dernière (autour de 12 millions d'hectolitres – Mhl).
Les professionnels du cru, eux, s'attendent à une récolte historiquement basse, du fait des arrachages qui se poursuivent et d'une météo défavorable cette année (mais n'ayant pas affecté la qualité des raisins) : autour de 11 Mhl, rapportait le Midi Libre dans son édition numérique du 10 septembre 2010.
Ainsi pour Philippe Vergnes, président du Syndicat des vignerons du Midi, ce constat augure une remontée significative des cours, rapporte le quotidien méridional. « Il n’y a pas de stock, ça ne vendange pas non plus dans l’hémisphère Sud, la demande s’étoffe à l’international (…), dans trois ans, on sera en pénurie de vin ».
« Contrairement à ce qu’affirme Philippe Vergnes, nous ne pensons pas que ce soit là une “bonne cartouche”, réplique le Modef dans son communiqué. On peut constater que la récolte était en baisse les années précédentes et que les cours n’ont pas cessé de chuter, déréglementation oblige. Cette baisse de récolte n’est pas synonyme de remontée des cours, et l’on peut prévoir qu’une fois de plus les viticulteurs auront travaillé pour rien ».
Selon le syndicat, « la course à la fusion des caves est très inquiétante car elle entraînera à terme une hausse des frais de cave du fait des réorganisations, réinvestissement quelquefois colossaux, l’éloignement des producteurs de leur cave et bien sûr la fin de la coopération ».
Le Modef invite les députés, sénateurs, maires, et bien sûr tous les viticulteurs à se joindre à son appel au gouvernement pour des prix garantis, et lance la perspective d’une manifestation à Paris devant l’Assemblée nationale.
B.V.
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