Viticulture bio Une filière dynamique

Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio. © F. CHARAFFI

La progression est fulgurante. Selon l'Agence bio, dirigée par Élisabeth Mercier, au cours de ces quatre dernières années, les surfaces du vignoble bio ont quasiment triplé. Et fin 2011, elles atteignent 61 055 ha réparties dans 4 692 exploitations. Pour plus de la moitié, il s’agit de surfaces en conversion (53 %).

La dynamique est particulièrement forte dans les vignobles du Sud, puisque le Languedoc-Roussillon, la région Paca et l’Aquitaine concentrent à elles seules 70 % des vignes bios.

Les exploitations viticoles bios possèdent en moyenne 13 ha de vignes, contre 9 ha en moyenne pour l’ensemble des exploitations. Elles emploient quasiment le double de main-d’œuvre. Cela s’explique par le fait que les domaines en bio ont des surfaces généralement plus importantes, mais surtout par le fait que ce mode de production occasionne un surcroît de travail, par exemple pour l’entretien des sols.

Environ la moitié des viticulteurs bios élaborent eux-mêmes leurs vins. Mais le bio séduit de plus en plus les caves coopératives. Ainsi, en 2011, 157 d’entre elles ont déclaré produire du vin bio dont trois à 100 %, contre 115 en 2010 et 70 en 2009. Et au cours du premier semestre 2012, seize nouvelles caves coopératives se sont lancées dans l’aventure.

Les ventes de vins bios en France sont estimées à 359 millions d’euros en 2011, soit une progression de 11,5 % par rapport à 2010. Du fait des surfaces importantes en conversion bio, davantage de volume de vin bio devrait arriver sur les marchés dans les années à venir. Espérons que la demande soit toujours là.

C. S.