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Vinexpo Le grand écart

Publié le vendredi 24 juin 2011 - 17h20

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Deux tendances diamétralement opposées se sont révélées à Vinexpo. Certains exposants rivalisent d'imagination pour hisser leurs vins au sommet de la hiérarchie des produits de luxe. D'autres, au contraire, cherchent à renouer avec les jeunes consommateurs.

" Nous voulons apporter de la valeur ajoutée aux grands crus", explique David Bolzan, directeur général de Cordier Mestrezat grands crus.

" Nous voulons apporter de la valeur ajoutée aux grands crus", explique David Bolzan, directeur général de Cordier Mestrezat grands crus.

Cordier Mestrezat Grands Crus, négociant bordelais, mise résolument sur la première de ces stratégies.

Cet exposant a demandé à Louis Vuitton de confectionner une mallette pour loger quatre bouteilles de très grands crus. A 25000 €, elle trône au sommet de toute une gamme d'autres mallettes du même format, dont certaines sont dorées à l'or fin et d'autres plus simplement laquées.
« Nous voulons apporter une valeur ajoutée aux grands crus classés », explique David Bolzan, directeur général de cette maison, spécialisée dans la revente de ces vins et qui distribue en exclusivité des châteaux plus modestes.

Dans la même veine, la maison Fabre, à Pierreufeu dans la Var, a conçu un écrin en cristal, sur le modèle des œufs de Fabergé, pour y loger une bouteille et six verres. A l'intérieur, la Diadema, une bouteille décorée de 123 cristaux de Swarowski et contenant un côtes-de-provence rosé. « Il faut faire rêver le consommateur, explique Henri Fabre, propriétaire de cette société qui possède deux châteaux. C'est la première fois qu'on montre cette bouteille. L'accueil est incroyable. » Le prix public également : 50 à 55 €.

Autres produits à la mode : les cocktails à base de vins blancs ou rosés et de jus ou d'arômes de fruits. Figure emblématique de cette nouvelle catégorie de produits : le rosé pamplemousse. Pionniers en la matière : le négociant bourguignon Picard et la société Fruitt'y vin ont démarré en 2010. Castel, Les grands chais de France, Les vignerons ardéchois leur ont emboîté le pas et dévoilé leurs nouveautés en la matière à Vinexpo. Cette fois, il ne s'agit plus d'épater les riches, mais les jeunes avec des boissons très aromatiques, légèrement sucrées, peu alcoolisées et surtout très abordables puisque vendues entre 2,50 et 3 €.

Un bon climat d'affaires
Pour la plupart des exposants, ce fut un bon Vinexpo. Ils ont eu affaire à des visiteurs « intéressés », « professionnels ». Jeudi 24 juin, le salon annonçait une fréquentation en hausse « de l'ordre de 48 000 professionnels, soit près de 3% de plus qu'en 2009 », sur la base des quatre premiers jours.
« La fréquentation des visiteurs étrangers (hors France) atteint un record, avec une participation asiatique exceptionnelle. Un visiteur étranger sur trois était asiatique ! La Chine a démontré son intérêt grandissant pour le vin en doublant sa participation. Les grands acheteurs japonais, malgré les difficultés que traverse le pays, étaient bien présents. Les visiteurs de Taiwan, de Singapour, du Vietnam, de Malaisie, d'Inde, sont venus plus nombreux, indique Vinexpo dans un communiqué de presse.
Le deuxième pays, en termes de visitorat étranger, est le Royaume-Uni, suivi par les Etats-Unis en progression de près de 10 %. Le Canada, avec les grands acheteurs des monopoles, arrive en cinquième position.
Quant à la fréquentation des visiteurs français, elle reste stable en 2011, tout comme la présence des visiteurs des autres pays producteurs du sud de l'Europe, l'Espagne, l'Italie et le Portugal. »

Une organisation très critiquée
« Le wi-fi n'a jamais marché alors que nous avons payé pour, peste une exposante. Quand on voit le coût des stands, c'est un scandale. Aujourd'hui, on ne peut plus travailler sans cela. L'accès à internet est indispensable pour envoyer des propositions ou des documents commerciaux. » « Un de mes contacts est parti au bout de 24 heures parce qu'il ne pouvait pas travailler », affirme un autre exposant. Apparemment, aucun stand n'avait accès à internet pendant la durée du salon. De même, il était souvent impossible de passer et de recevoir des coups de fils sur les portables. Il fallait sortir des halls et s'en éloigner pour obtenir un réseau. Autre point noir : l'insuffisance de parkings, du fait de travaux.

 

B. C.

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