Vinexpo Asia  Le retour d’une viticultrice bordelaise

Véronique Barthe réalise 20 % de ses exportations en Chine. Vinexpo Asia, qui s’est tenu à Hong Kong du 29 au 31 mai, était une première pour la viticultrice.

« J’ai voulu appuyer mes clients négociants et comprendre comment les chinois travaillent », indique-t-elle. Leçons en direct. D’abord, se méfier des apparences : « J’ai discuté avec des chinois en tennis et en jean, à la tête de grosses sociétés, alors que d’autres très bien mis étaient de vrais bricoleurs. »

Ensuite, ne pas croire que les chinois sont ignares en matière de vins : « Ils veulent déguster, comprendre. »

Enfin, ne pas hésiter à raconter son histoire. Pendant sept générations, le château la Freynelle a été détenu par les garçons de la famille. Elle sera la première fille à prendre les rênes en 1991 et à se lancer dans la bouteille. En 2008, avec son époux œnologue, elle rachète une propriété de Saint-Émilion de 5 ha.

Pour autant, Véronique Barthe n’a pas signé de contrats à Hong Kong, seulement des intentions d’achats. Un container et demi de château la Freynelle pourrait partir en Chine prochainement. Seule certitude : « Vinexpo Asia, c’est du business, confie-t-elle. Les clients vont droit au but, contrairement à Vinexpo Bordeaux, où le relationnel est prédominant. »

Véronique Barthe détient deux propriétés : le château la Freynelle (450 000 cols en AOC Bordeaux, 70 % à l’export) et le château d’Arcole, un saint-émilion grand cru bio (30 000 cols, 90 % à l’export).

C. G.