Publié le lundi 28 septembre 2015 - 17h10
Gilles Louvet Vignobles, leader français des vins bio, a été placé en liquidation judiciaire. La société narbonnaise plie boutique en laissant une ardoise conséquente.
Clap de fin pour les Vignobles Gilles Louvet. Le 18 août, le tribunal de commerce de Narbonne (Aude) a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise narbonnaise, en redressement judiciaire depuis le 13 janvier 2015.
Son dirigeant et créateur, Gilles Louvet, avait envisagé une possibilité de reprise associant des opérateurs du bio, notamment Delinat, distributeur suisse de vins bio, mais le tour de table n’a pas pu être bouclé. Une offre de reprise a été par ailleurs présentée mais n’a pas été retenue par le tribunal.
LA FIN D’UN OPÉRATEUR HISTORIQUE
Créée en 1993 par Gilles Louvet, cette société de négoce avait été la première à se positionner exclusivement sur le marché des vins bio, au tout début de l’envol de ce segment. Elle a connu une croissance rapide à partir de 2006, avec des hausses de 40 % de son activité sur plusieurs années. Devenue le numéro un français du vin bio, elle achetait entre 40 000 et 45 000 hl par an. En 2013, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros.
Cette liquidation est un coup dur pour les caves créancières qui ont désormais peu d’espoir de voir leurs créances honorées. Le passif de l’entreprise n’est pas encore complètement arrêté, mais il s’annonce très conséquent, et la société ne dispose que de très peu d’actifs. En effet, les stocks de vin sont gagés et les locaux et le matériel du centre de conditionnement Codivia Rhône, à Saint-Christol-lès-Alès (Gard) étaient en crédit-bail.
La coopérative la Voie d’Héraclès, à Vergèze, dans le Gard, premier producteur français de bio, va y laisser des plumes. Mais elle n’a pas d’inquiétude pour la vente de sa production malgré la disparition de cet opérateur historique. «â€¯Nous avons fortement développé nos ventes avec d’autres clients, notamment Gérard Bertrand qui est devenu un opérateur majeur sur ce segment », assure Jean-Luc Andrieu, le directeur.
Michèle Trévoux
La Vigne - Vitisphere
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