Vendanges + 15 % en volume pour l'Europe à 28

Vendanges en Catalogne. © A. BACH/The New York Times/REDUX-REA

Après une mauvaise saison 2012 et en dépit de mauvaises conditions météo, la « production a connu une reprise significative cette année et la qualité est bonne », a affirmé Thierry Coste, du Copa-Cogeca, l’organisation représentative de la coopération au niveau européen, lors d’une conférence de presse organisée le 16 octobre à Bruxelles (Belgique).

Selon les estimations de récolte communiquées par le Copa-Cogeca, l’Italie resterait le premier producteur avec 46,4 Mhl (+ 7 % par rapport à l’an passé). En revanche, l’Espagne pourrait bien voler la deuxième place à la France. En effet, les prévisions hispaniques tablent sur 45 Mhl, contre tout juste 44 Mhl dans l’Hexagone. Si les volumes respectifs sont proches, ils traduisent des hausses de récoltes très différentes par rapport à la vendange 2012, avec respectivement + 36 % en Espagne, contre + 7 % en France.

« Rester prudent »

« L’Union européenne a perdu certains marchés l’année dernière en raison des faibles volumes et il va maintenant falloir les regagner, a déclaré Thierry Coste. La récolte a été retardée dans la plupart des pays, à l’exception de la Grèce, où les conditions météorologiques étaient excellentes et la qualité très bonne. En Espagne, 30 % des surfaces n’ont pas encore été récoltées, même si les estimations sont optimistes et si la qualité semble satisfaisante. En Hongrie, la production connaît une nette amélioration cette année et la récolte prendra fin cette semaine. De même, au Portugal, la récolte n’est pas encore terminée mais les volumes semblent augmenter par rapport au niveau de l’année dernière. Les vendanges étaient également en retard en Pologne, en Autriche et en Allemagne, mais la production y est stable. »

De son côté, Pekka Pesonen, le secrétaire général de l’organisation syndicale, a appelé le secteur à « rester prudent ». La stabilité actuelle des prix « résulte partiellement de la restructuration et de l’arrachage des années précédentes, nous devons surveiller attentivement la situation pour prévenir des crises à l’avenir », a-t-il souligné.

Il a aussi appelé les négociateurs européens préparant l’accord géant de libre-échange avec les États-Unis à garantir la protection « des indications géographiques et mentions traditionnelles ».

Aurélia Autexier