Publié le vendredi 18 juillet 2014 - 14h15
Réunis en assemblée générale le 10 juillet, les producteurs de vins rosés en Anjou ont décidé de demander une hausse des rendements de base à l’Inao pour compenser des petits stocks.
La situation tendue sur les volumes s’explique pour l’appellation Cabernet d’Anjou par des sorties toujours en hausse. © P. TOUCHAIS
Avec des stocks évalués en cette fin de campagne à trois mois de commercialisation pour l’AOC Cabernet d’Anjou et deux mois pour l’AOC Rosé d’Anjou, les deux appellations angevines de rosés demi-secs ont vraiment besoin de se reconstituer un peu de réserves.
Même si la récolte est encore loin, les observations dans les vignes sont plutôt encourageantes. La fleur s’est bien passée et les sorties de grappes sont plutôt correctes.
Les producteurs entendent donc demander à l’Inao l’autorisation d’augmenter les rendements. Pour ce millésime 2014, ils souhaitent obtenir 63 hl/ha en Cabernet d’Anjou au lieu de 60, et 69 en Rosé d’Anjou au lieu de 65.
ÉVENTUEL VCI
Et cela sans compter un éventuel VCI (volume complémentaire individuel) en Cabernet d’Anjou, pour lequel l’Inao vient d’autoriser une expérimentation sur cinq ans. « Nous pourrons demander un volume de 8 hl/ha maximum, avec une réserve maximum de 12 hl/ha par exploitation, a résumé le président Yves Matignon. Sachant que ce VCI ne se demandera qu’après la récolte, il faudra qu’elle soit qualitative et quantitative. »
Cette situation tendue sur les volumes s’explique pour l’appellation Cabernet d’Anjou par des sorties toujours en hausse. L’AOC va finir sa campagne avec des sorties de l’ordre de 300 000 hl (la deuxième meilleure de son histoire), avec un record à 200 000 hl en 2013 en grande distribution.
Pour le Rosé d’Anjou, les sorties devraient s’établir à 130 000 hl, soit le volume de la récolte 2013, et des ventes en hausse en grande distribution française (près de 55 000 hl) qui ont compensé la stabilité des marchés export (70 000 hl).
PRUDENCE
Mais, malgré des données plutôt bien orientées, les producteurs restent prudents quant à la gestion de l’offre. Ils ont tous en mémoire les récoltes 2009 et 2010, où 30 000 hl de cabernet d’anjou en trop sur chaque millésime avait fait plonger les cours.
« C’est bien l’objectif du VCI, a redit Yves Matignon. Réguler l’offre pour éviter les hauts et les bas. » Un dispositif intéressant dans une région où l’accident climatique reste bien présent dans les têtes.
Patrick Touchais
Inao
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