Publié le mercredi 22 janvier 2014 - 16h00
Vigneron tout près de Bourgueil (Indre-et-Loire), Philippe Boucard a installé des poules sur une parcelle de son domaine. Grâce à ces volatiles, appartenant à son voisin restaurateur, il espère supprimer l’emploi d’insecticides et d’herbicides. Les poules seront bien sûr éloignées de la vigne après la véraison pour qu’elles ne soient pas tentées de goûter aux raisins.
Philippe Boucard (à droite) accueille dans ses vignes le restaurateur Vincent Simon, propriétaire des poules. © I. PROUST
Deux cent vingt poules rousses tachetées de beige ont quitté leur poulailler le 21 janvier pour investir gaiement une parcelle de vigne toute proche exploitée par Philippe Boucard, vigneron à Ingrandes-de-Touraine (Indre-et-Loire), dans l’appellation Bourgueil. Engagé depuis plusieurs années dans la démarche de viticulture raisonnée Terra vitis, il a installé, en lien avec la chambre d’agriculture, des nichoirs dans ses vignes afin d’attirer mésanges et chauves-souris, grandes prédatrices d’insectes.
En accueillant des poules sur un demi-hectare dans une de ses parcelles, Philippe Boucard veut aller plus loin. « Nous avons voulu intégrer l’animal et le végétal. Cette expérimentation va nous permettre de voir si les poules, en grattant le sol, peuvent entretenir l’enherbement et empêcher les adventices de pousser sous le rang. Elles pourraient également nous conduire à supprimer les insecticides par leur consommation d’insectes. » Mais les poules, qui reçoivent un complément de blé, peuvent aussi être friandes de raisins… « Après la véraison, nous les reconduirons dans leur poulailler », précise Philippe Boucard.
« Polyculture d'autrefois »
Le vigneron a clôturé la parcelle afin d’empêcher les poules de s’échapper, mais aussi pour les préserver des renards.
Ce projet d’introduire des poules dans les vignes est né de la rencontre de Philippe Boucard avec son nouveau voisin, Vincent Simon. Ce restaurateur, amoureux des produits du terroir, souhaite créer à terme une exploitation agricole pour fournir son établissement. Et ce sont ses poules qui désormais se délectent de vers de terre dans les rangs de cabernet franc.
« Nous ne faisons que revenir à la polyculture d’autrefois, lorsque les exploitations fonctionnaient selon un équilibre naturel », observe Vincent Simon. Selon Philippe Boucard, quelques domaines viticoles du Bordelais et du Sud-Ouest ont eux aussi introduit des poules dans les vignes.
Ingrid Proust
Bordeaux
La justice refuse d’attribuer un cancer aux pesticides
Publié le 10 janvier 2014
Alsace
Des pieds de vigne saccagés pour rouler plus vite
Publié le 09 janvier 2014
Côte-d'Or
Poursuivi pour refus de traiter contre la cicadelle de la flavescence dorée
Publié le 26 novembre 2013
Val de Loire
L’interprofession IGP en marche
Publié le 25 novembre 2013
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La Vigne.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La Vigne, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nouvel élan : Rejoignez-nous sur « Vitisphere édité avec La Vigne » ...
Mardi 24 novembre 2015
Elections régionales : Grand oral pour les candidats du Midi ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitevi : Stéphane Le Foll encourage l'innovation ...
Mardi 24 novembre 2015
Sitévi : Venez nous voir ! ...
Lundi 23 novembre 2015
Salon : À Amsterdam, le vrac est star ...
Lundi 23 novembre 2015