Publié le jeudi 18 octobre 2012 - 17h00
C’est désormais le troisième acteur du vin en France, derrière les négociants Castel et Grands Chais de France. Le groupe Val d’Orbieu-Uccoar, dont la fusion a été signée fin août 2012, aborde la campagne 2012-2013 avec détermination. Selon Bertrand Girard, son directeur général : « On va manquer de vin » en 2013. Ce nouveau contexte devrait encourager la contractualisation avec les partenaires commerciaux, le négoce et pourquoi pas la grande distribution…
Bertrand Girard, le directeur général du groupe Val d’Orbieu-Uccoar.
« On est en train de faire émerger le plus gros producteur de vin en France », a résumé Bernard Girard, le directeur général du groupe Val d’Orbieu-Uccoar, pour expliquer le poids que représente la fusion des deux entités coopératives (voir l’encadré).
Lors d’une présentation faite à la presse le 18 octobre, le représentant du premier groupe coopératif de la filière vin en France a dressé un état des lieux du marché sans ambiguïté : « La tendance est en train de s’inverser. Il n’y a plus de stocks en Espagne, ni en Italie, deux des plus gros producteurs mondiaux de vin. Il y en a peu en France et dans les pays de l’hémisphère Sud. Dans ce contexte, la petite récolte que l’on est en train de rentrer va changer la donne. La vendange européenne devrait être déficitaire de 15 à 20 Mhl », et de conclure : « On va manquer de vin. »
Pour Bernard Girard, le risque est surtout de voir disparaître le marché des vins à petits prix. « Trouver des vins pas chers va être plus difficile. Or, une pyramide qui n’a pas de vins de base mais seulement des vins haut de gamme a un problème », a-t-il déclaré.
En tant que groupe coopératif, Val d’Orbieu-Uccoar bénéficie d’apports sécurisés. « Vu le contexte du marché, nous allons pouvoir augmenter nos prix. Mais ce que nous espérons surtout, c’est de pouvoir contractualiser. Il faut juste trouver le bon niveau de curseur pour que le vigneron puisse vivre correctement de son travail », a indiqué Bertrand Girard, avant de conclure : « Le plus gros risque dans ce contexte de pénurie serait que le consommateur se détourne du vin, devenu trop cher, pour prendre d’autres habitudes de consommation », et de citer, à titre d’exemple, la bière ou des boissons sans alcools.
Le groupe en chiffres Le premier groupe coopératif de la filière vin en France est né de la fusion de Val d’Orbieu avec Uccoar. La nouvelle entité totalise 17 000 ha de vigne. Elle représente 2 500 vignerons, regroupés autour de treize centres de vinification. En 2011, elle a produit 1 million d’hl (Mhl) de vin (67 % d’IGP, 17 % d’appellation d’origine et 13 % de vin sans IG). Fort de son activité de négoce, le groupe commercialise 3 Mhl. Son chiffre d’affaires représente 300 millions d’euros, dont environ 65 % sont réalisés sur les marques de distributeurs, les premiers prix et le hard discount. 20 % proviennent de l’activité vrac et 15 % sont réalisés via ses domaines, châteaux et autres marques du groupe. |
A. A.
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