Publié le mercredi 17 avril 2013 - 17h18
Au château Hourbanon, en appellation Médoc, l’enjambeur d’Hugues Delayat, le propriétaire, s’est embourbé dans les sols détrempés des vignes. Le viticulteur n’avait pas connu une telle situation depuis 2000.
Les roues de l’enjambeur du château Hourbanon se sont enfoncées dans la terre au point de laisser le châssis reposer sur le sol. Sept pieds de vignes ont même été arrachés. © H. DELAYAT
« On dépense beaucoup d’énergie pour adapter, voire corriger la nature. Sauf que, de temps en temps, elle reprend ses droits et nous rappelle qu’elle est la plus forte », philosophe Hugues Delayat, 40 ans, propriétaire du château Hourbanon, 12,5 ha en AOC Médoc à Prignac-en-Médoc (Gironde). Le constat a été vérifié sur le terrain ce lundi 15 avril.
En début d’après-midi, le vigneron décide d’épandre de la potasse sur deux hectares. Un épandage qu’il aurait dû pratiquer cet hiver. Mais Hugues Delayat, qui produit 500 hl par an intégralement commercialisés en vente directe et essentiellement à l’export, est souvent au four et au moulin. Quand il n’est pas dans les vignes, il court les salons et le temps lui manque.
Ce 15 avril, c’est décidé, il faut épandre malgré les sols détrempés et les moullières par endroits. L’enjambeur s’engage dans la vigne. « Il y avait une sorte de soupe de boue. Je sentais que cela n’allait pas être facile. Très vite les roues ont commencé à patiner », se souvient-il.
Tant bien que mal, il avance jusqu’au moment où les roues s’enfoncent dans la terre, au point que le châssis repose sur le sol. Terminé, le tracteur est totalement embourbé. Impossible d’avancer. Au passage, sept pieds de vigne ont été arrachés. Hugues Delayat n’est pas du genre à paniquer. Ni à demander l’aide de ses voisins. « Je me débrouille seul », lâche-t-il. Il repart à la propriété chercher une tractopelle, laquelle va tirer l’enjambeur pour le sortir de ce bourbier.
Le lendemain, le viticulteur est revenu dans la parcelle pour terminer l’épandage. Mais cette fois, il a conduit le tracteur dans le sens de la pente pour alléger l’effort et éviter que les roues ne creusent à nouveau trop le sol. Hugues Delayat n’avait pas connu de sols aussi détrempés depuis 2000. Il reste encore des endroits où ce viticulteur ne peut travailler. Ainsi, sur une parcelle de 4 ha, pas question de faire passer le tracteur. « Je n’ai pas pu y broyer les sarments », indique-t-il. Il lui faudra attendre.
Colette Goinère
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