Publié le mercredi 10 octobre 2012 - 15h26
Le nombre de fongicides est resté stable entre 2006 et 2010, selon une enquête du ministère de l’Agriculture sur l’évolution des pratiques viticoles pendant cette période. Le nombre d’insecticides a également peu varié. En revanche, le nombre d’herbicides a bien baissé. Les différences sont variables selon les régions.
Traitements phytosanitaires : de fortes disparités régionales. © J.-C. GUTNER
En 2010, un hectare de vigne a reçu en moyenne seize traitements phytosanitaires (80 % de fongicides, 10 % d’insecticides et 10 % d’herbicides). Un chiffre peu différent de celui de 2006, où la moyenne était de quinze traitements.
Mais il existe de fortes variations selon les régions. Le nombre de traitements moyen est ainsi de onze en Provence et de vingt et un en Midi-Pyrénées.
Plus de 60 % des traitements sont appliqués à la dose homologuée et 30 % sont sous-dosés, essentiellement les cuivres et les soufres. Là encore, les choses ont peu évolué entre 2006 et 2010.
Faut-il déduire de cette enquête que les viticulteurs n’ont pas avancé dans la réduction des traitements ? Non, bien au contraire.
En effet, il existe de grandes disparités dans les pratiques de protection selon les exploitations d’un même vignoble. Le ministère de l’Agriculture estime que les 10 % des surfaces les plus traitées contre le mildiou et l’oïdium reçoivent dans la plupart des régions trois à quatre traitements de plus que les 10 % des surfaces les moins traitées. En Provence, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, le nombre de traitements antimildiou et antioïdium peut varier du simple au double selon les parcelles.
S’agissant des insecticides, un quart des surfaces n’en a reçu aucun en 2010, un quart en a reçu un, un quart en a reçu deux et le reste des surfaces en a reçu trois. Plus de la moitié de ces traitements vise la cicadelle de la flavescence dorée dans le cadre de la lutte obligatoire. Si l’on compare à 2006, le nombre d’insecticides est stable, voire en légère baisse.
Au niveau des herbicides, la baisse est sensible. En 2010, 19 % des surfaces viticoles n’en ont reçu aucun, contre 10 % en 2006. L’évolution est particulièrement notable en Champagne et dans le Beaujolais.
Comme alternatives aux désherbants, les viticulteurs travaillent davantage les sols et pratiquent l’enherbement sur la moitié des surfaces. Mais cette évolution a un coût. Selon le ministère de l’Agriculture, le désherbage non chimique est plutôt réservé aux vignobles dont le vin est mieux valorisé. Et les vins issus de vignes préservées d’herbicides sont mieux valorisés. « L’écart de prix s’élève à près de deux euros pour les vins en AOP et à près d’un euro pour les autres vins », note le ministère.
Retrouvez l’intégralité des résultats de l’enquête sur le site d'Agreste.
C. S.
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