Publié le vendredi 27 février 2015 - 12h15
Le 26 février, des viticulteurs de l’association Terra Vitis ont expliqué au grand public ce que sont les auxiliaires de la vigne et comment ils les préservent.
Didier Vazel, viticulteur et président de l'association Terra Vitis, explique à un visiteur du Salon international de l'agriculture en quoi consiste la biodiversité au sein des vignes. ©C.STEF
Ce jeudi 26 février à midi, les visiteurs sont nombreux sur le stand de l’Odyssée végétale, «â€¯espace vert » du Salon de l’agriculture. Plusieurs d’entre eux s’arrêtent devant le comptoir de Terra Vitis. Là, Didier Vazel, viticulteur dans le Maine-et-Loire et président de cette association de production raisonnée, montre à un couple de retraités des photos des principaux auxiliaires de la vigne. S’arrêtant sur la chrysope, il leur explique que la larve de cet insecte se nourrit de cochenilles et d’araignées rouges, deux ravageurs de la vigne.
Puis il leur montre la photo d’un typhlodrome, un autre auxiliaire qui se nourrit aussi d’araignées rouges. Il poursuit en expliquant que les vignerons qui adhèrent à Terra Vitis s’attachent à préserver ces précieux alliés.
À côté de lui, Bernard Mathieu, viticulteur dans le Beaujolais, et Jean-Henri Soumireu, animateur de l’association, font de même avec d’autres visiteurs. Ils les invitent à remplir un petit quiz qui suscite le dialogue.
Les questions fusent. «â€¯Comment faites-vous pour favoriser les auxiliaires ? Des lâchers ? », demandent les plus curieux. «â€¯Non. On réimplante plutôt des haies et de l’enherbement. Nous mettons en place des zones de refuges écologiques comme des murets », répondent les viticulteurs.
«â€¯DÉSORMAIS, NOUS Y FERONS ATTENTION LORSQUE NOUS ACHÈTERONS NOS VINS »
«â€¯Quelle est la différence avec le bio ? », demande-t-on. «â€¯Nous avons des objectifs communs avec les viticulteurs bio. Comme eux, nous essayons de traiter le moins possible. La différence se fait au niveau du choix des produits : les bio n’utilisent que des produits d’origine naturelle. De notre côté, nous privilégions les produits les moins toxiques pour l’utilisateur et l’environnement, qu’ils soient naturels ou de synthèse », expliquent les viticulteurs.
Venus du Limousin, Louis et Colette sont convaincus. «â€¯Il y a une prise de conscience des viticulteurs envers l’environnement. Ils ont aussi fait beaucoup d’efforts sur le plan qualitatif. Ce que fait l’association Terra Vitis est louable. »
«â€¯On nous a expliqué la différence entre la viticulture bio et la viticulture raisonnée. Nous ne connaissions pas Terra Vitis. Désormais, nous y ferons attention lorsque nous achèterons nos vins », soutiennent Dominique et Michèle, deux jeunes retraités venus de Seine-Maritime.
«â€¯Nous voulons expliquer notre démarche au grand public sans entrer dans le discours technique. Nous avons donc choisi la biodiversité comme porte d’entrée », rapporte Didier Vazel.
Terra Vitis est née en 1998, dans le Beaujolais, sous l’impulsion d’un groupe de viticulteurs qui pratiquaient la lutte raisonnée. En 2014 la fédération nationale comptait 517 membres répartis dans six régions : Alsace, Beaujolais-Bourgogne, Bordelais, Champagne, Val de Loire et Arc méditerranéen.
Christelle Stef La Vigne-Vitisphere
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