Publié le mercredi 10 août 2011 - 10h29
« Edonys, la chaîne internationale de la vigne et du vin, a présenté trois recours devant le Conseil d’État contre les décisions rendues en sa défaveur par le Conseil supérieur de l’audiovisuel », annonce-t-elle dans un communiqué du 9 août.
Jean-Michel Peyronnet, journaliste et un des moteurs du projet Edonys. © J.-C. GRELIER/GFA
Motif de sa colère : le CSA a retoqué son dossier, alors qu’il a donné son feu vert à la chaîne concurrente Deo Vino, laquelle devrait commencer à émettre dès cet automne.
Edonys s’estime victime d’un « traitement honteusement discriminatoire ». « Le CSA nous a interdit de montrer des dégustations à l’antenne, d’associer le vin et le plaisir, de qualifier positivement le vin, de montrer des bouteilles, de citer des marques, énumère Jean-Michel Peyronnet, journaliste et l’un des moteurs de ce projet de nouvelle chaîne. Ces restrictions n’ont pas été imposées à la chaîne concurrente. »
Mais Edonys porte des accusations plus graves encore : « Le conseil d’État devra également se prononcer sur les connivences avérées du membre du CSA qui a instruit notre dossier », explique la chaîne.
Le membre en question est Françoise Laborde. Selon Edonys, elle aurait favorisé Deo Vino parce qu’elle y a une proche amie.
Dernier argument d’Edonys : Françoise Laborde se serait à plusieurs reprises prononcée publiquement contre son projet, alors que la loi interdit aux membres du CSA de s’exprimer sur les dossiers en cours.
Françoise Laborde rejette toutes ces accusations. Elle soutient que le CSA a imposé les mêmes contraintes aux deux chaînes, notamment l’interdiction de montrer des dégustations à l’antenne.
« Nous avons reçu les responsables des deux projets les uns après les autres. Nous leur avons dit la même chose. Edonys voulait montrer des dégustations deux fois par jour. Nous leur avons dit que nous ne pouvions pas les conventionner à cause de cela », explique-t-elle.
Françoise Laborde ajoute que lorsqu’elle s’est prononcée publiquement sur Edonys, c’était pour rappeler les règles auxquelles cette chaîne devait se plier et non pour se prononcer sur son projet éditorial.
Quant à l’accusation de connivence, elle la trouve « ridicule » et rappelle que les décisions au CSA ne sont pas prises par une seule personne, mais par un collège de neuf sages.
Le Conseil d’État devrait examiner le recours d’Edonys le 23 août.
B. C.
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