Publié le jeudi 10 mars 2011 - 17h09
« Nous sommes convaincus que la société française ne s'empoisonne pas en mangeant des produits de qualité, a expliqué Jean-Charles Bocquet, le directeur général de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) lors d'une conférence de presse le 10 mars. Aujourd'hui, l'agriculture et le secteur de la protection des plantes sont remis en cause. Les pesticides sont au cœur du débat. Le sujet n'a jamais été autant repris et discuté au sein des différents médias. »
Jean-Charles Bocquet, directeur général de l'UIPP. © L. CAILLAUD
Il est vrai que ces derniers temps les articles, émissions de télé, livres... stigmatisant les industriels et l'agriculture se sont multipliés. Le dernier en date : Télérama qui titre en couverture de son édition du 12 au 18 mars « Manger tue ».
Jean-Charles Bocquet a soutenu que l'agriculture d'aujourd'hui n'est plus celle des années 70. « Les produits ont changé, les pratiques également ». La réglementation s'est renforcée. Les critères d'évaluation des produits phytosanitaires se sont durcis. De ce fait, 74 % des molécules disponibles au début des années 90 ne sont plus sur le marché. En parallèle, les doses se sont réduites et les produits sont devenus plus sûrs. « Le facteur de sécurité des produits a été multiplié par 150 entre 1950 et 2000. »
Les pratiques des agriculteurs ont également changé. Ils raisonnent davantage leurs traitements. Et « entre 2001 et 2009, les quantités de produits appliqués ont été réduites de 36 % », chiffre Jean-Charles Bocquet. L'UIPP accompagne ce mouvement.
Concernant la santé des consommateurs, Jean-Charles Bocquet a rapporté les résultats d'une étude montrant qu'en mangeant 400 g de fruits et légumes par jour, le consommateur n'était exposé à aucun risque, puisque les teneurs en résidus de produits phytosanitaires avoisinent 6 % de la DJA (dose journalière admissible), ce qui est très faible.
Le directeur de l'UIPP a rappelé que l'espérance de vie des agriculteurs était supérieure à la moyenne de la population française et qu'ils avaient moins de cancers. En revanche, ils sont plus sujets à certains type de cancers (tumeurs cérébrales, cancer de la prostate et cancer des lèvres), et à certaines maladies (troubles neurologiques).
« Les produits phytosanitaires ne sont pas anodins », a rappelé Jean-Charles Bocquet. Il faut les utiliser avec précaution. « Nous devons continuer à sensibiliser les agriculteurs aux bonnes pratiques », rapporte le directeur général de l'UIPP.
Et de conclure : « En 2050, il y aura sur terre 9 milliards d'humains à nourrir. Il faudra produire plus et mieux. Les agriculteurs auront donc besoin des produits phytosanitaires pour réduire la volatilité des prix agricoles. »
C. S.
PhytosanitairesÂ
Leurs utilisateurs plus sujets à l’apparition de démences (étude)
Publié le 07 décembre 2010
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